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Avec 4.300 étudiants inscrits en Bachelor, la FSJES-Aïn Chock marque un bon démarrage de ce système

L’année universitaire pour les étudiants ayant choisi le nouveau système de Bachelor commence bien. En témoigne l’engouement enregistré au niveau des inscriptions aux filières concernées et en particulier à la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales-Aïn Chock qui a enregistré le plus grand nombre d’inscrits au niveau national. Étudiants, enseignants et responsables sont unanimes à dire que le déploiement du Bachelor a bien démarré, en attendant sa généralisation. Reportage.

Avec 4.300 étudiants inscrits en Bachelor, la FSJES-Aïn Chock marque un bon démarrage de ce système
Ph. Sradni

Le système du Bachelor, entré en vigueur cette année dans les universités marocaines, a été marqué par l’engouement des étudiants pour les filières concernées pour cette première année de son déploiement. La Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Aïn Chock (FSJES), relevant de l’université Hassan II de Casablanca, a enregistré le plus grand nombre d’inscrits au niveau national. Abdellatif Komat, doyen de la FSJES de Casablanca, approché par «Le Matin», a indiqué que «cette formation a suscité un engouement remarquable chez les jeunes bachelières et bacheliers, à l’affût de tout ce qui est nouveau. Notre faculté a enregistré le plus grand nombre d’inscrits dans les branches dédiées au niveau national».

En chiffres, ce sont 4.300 étudiants qui se sont inscrits en bachelor au niveau de tout l’établissement. Ils sont répartis entre 10 filières. 80% des inscrits se sont intéressés à l’économie et gestion et les 20% restants ont choisi les filières juridiques, affirme-t-il. M. Komat ajoute, par ailleurs, que ce système va déboucher sur différentes spécialités liées aux branches choisies au bout de la quatrième année, au lieu des formations généralistes, comme c'était le cas avec l’ancien système (LMD) qui sera progressivement remplacé. Toutefois, ce qui fait la particularité de la FSJS, c'est le lancement dans un établissement public d’un bachelor enseigné entièrement en langue anglaise. Il s'agit du bachelor «Economics & Business Administration». «Nous avons 330 étudiants qui vont suivre une formation en tronc commun pendant deux années. Et à partir de la troisième année, les candidats suivront des spécialités, soit dans le domaine des affaires, soit dans celui de l’économie», a-t-il expliqué. Et d'ajouter qu’il s’agit d’une option très prisée qui tire parti du niveau d’anglais très étonnant des jeunes intéressés par cette formation, mais aussi de l’expertise avérée de nos cadres pédagogiques qui ont fait preuve de beaucoup de professionnalisme. «C’est une voie sur laquelle nous nous sommes engagés. Le Maroc est un pays ouvert sur l’international et qui ouvre des perspectives aux jeunes en quête d'opportunités de développement de leur carrière à l’étranger.

Pour ce faire, nous avons mobilisé différents moyens, notamment humains, pour réussir ce challenge», note-t-il. Flexibilité, mobilité et fluidité, les points forts du Bachelor   Toujours selon M. Komat, les bénéfices de ce système font partie des objectifs initiaux discutés en octobre 2018 lors d’un forum regroupant les différents partenaires concernés par la mise en valeur du système éducatif, à savoir Universités, Anapec, CGEM, AGEF… Tous ont exprimé un besoin énorme en termes de compétences. «En marge de cette réunion, le monde professionnel a fait part de ses préoccupations concernant les insuffisances constatées chez les demandeurs d'emploi qui touchent principalement deux plans. Le premier concerne la partie linguistique et le second correspond aux habiletés personnelles et interpersonnelles, communément appelées les soft skills. Il s’agit d’un défi à dimensions multiples : la capacité du jeune à communiquer, à innover, à travailler en équipe, à développer un leadership, à prendre de l’initiative, à analyser des problématiques, à trouver des solutions, à développer la capacité de s’adapter et d’évoluer dans un monde professionnel en mouvement». La mobilité de l’étudiant n’est pas en reste dans cette configuration, d'après M. Komat, qui tenait aussi à rappeler «le système LMD souffre d’un gros problème relatif aux déperditions. Pratiquement 30% des étudiants quittent le système en première année et à peine 13% arrivent à avoir leur licence en 3 ans».

Le doyen explique cet échec par le manque de redéploiement ou de réadaptation de l’étudiant dans d’autres formations, au cas où la formation initiale ne lui convient plus. «Aujourd’hui, ce n’est plus le cas, le candidat peut choisir d’autres formations ou d’autres établissements en gardant les acquis de son premier choix. Ce qui lui donne la possibilité de capitaliser, de gagner des matières, tout en réduisant la durée de la formation», explique-t-il, sans omettre de mettre l’accent sur la mobilité à l’international. «Le Bachelor marocain a adopté le système ECTS (Européen Credit Transfer System) qui repose sur les crédits et nous en avons 240 reconnus à l’international. Un étudiant, par exemple, qui a 120 crédits au Maroc a la possibilité de partir en Europe et chercher 120 autres pour décrocher son diplôme», ajoute le doyen. Tous les moyens sont mobilisés pour réussir cette expérience   La réussite de cette expérience est indissociable des conditions favorables à sa mise en œuvre opérationnelle, notamment la mobilisation de ressources humaines, financières et logistiques. Son déploiement a engendré la multiplication des efforts à tous les niveaux. «Notre faculté dispose de ressources humaines qui ont des compétences dites cachées capables de répondre aux besoins exprimés. Nous serons, également, aidés par d’autres compétences universitaires opérant dans d’autres facultés, notamment des Lettres. Le monde professionnel a aussi un grand rôle à jouer dans le processus de réussite de cette expérience, permettant aux étudiants de faire le terrain et d’être proches des réalités de l'entreprise», révèle M. Komat. La Faculté a aussi opté pour une politique de recrutement cohérente et opérationnelle concernant les langues et les soft skills. «Avec le temps il va y avoir une reconfiguration des ressources humaines pour qu’elles s’adaptent aux exigences de ce programme». Côté logistique et financier, le doyen indique que le ministère de tutelle a mis à la disposition des établissements concernés tous les moyens nécessaires en termes d'équipements et d'outils innovants. «Nous allons essayer de capitaliser sur les cours à distance, notamment l’enseignement des langues et des soft skills, dont 70% seront assurés à travers des plateformes internationales». Dans ce cadre, notre source nous a confié que des partenariats internationaux et des conventions ont été conclus dans ce sens. Pour conclure, le doyen de la FSJES de Casablanca souhaite que ce nouveau système aboutisse à des résultats probants qui s’alignent directement et parfaitement sur les attentes de notre économie.  

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Déclaration Fatima Boutaleb, professeur à la FSJES

«Nous sommes satisfaits des conditions d’enseignement mises à notre disposition»

«Le Bachelor en sciences économiques et gestion est une première. Notre faculté a déployé cette formation en plusieurs versions, à savoir francophone et anglophone. Nous remarquons un engouement assez surprenant pour les différentes filières proposées, car on ne s’attendait pas qu’elles soient plébiscitées par les étudiants à ce niveau-là. Ces derniers ont manifesté beaucoup d’intérêt pour les programmes destinés à développer leurs compétences ainsi que leur niveau de langue. C’est ainsi qu’on note une motivation générale et une prise de conscience par rapport au fait que les skills sont très importants, aujourd’hui, dans le développement personnel et interpersonnel de l'étudiant, mais aussi dans la réussite de son parcours académique. Une solution pour se forger une place dans le monde professionnel. Je tiens aussi à préciser que nous sommes aussi satisfaits des conditions d’enseignement qui nous permettent de donner le meilleur de nous-mêmes pour développer davantage l’éducation citoyenne de nos lauréats et surtout réussir ce challenge à tous les niveaux.»   

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Témoignage Étudiante en Bachelor économie et gestion

  «J’ai été séduite par les avantages de ce système. , je l’ai choisi pour augmenter mes chances sur le marché de l’emploi à travers tous les outils et dispositifs pédagogiques mis à notre disposition. Ce système va nous offrir, je l’espère, les meilleurs débouchés professionnels et cela à tous les niveaux. La filière que j’ai choisie requiert la maîtrise des langues et je suis confiante, car je serai capable de relever ce défi.»

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