Affaire de l'élève retrouvée ligotée dans un collège à Marrakech : ce que l'on sait

Les services de la gendarmerie royale de L’Oudaya dans la région de Marrakech poursuivent leur enquête pour élucider les faits liés à la découverte d’une élève appelée Fadoua, évanouie et ligotée au milieu du terrain de sport du collège Othman Ibn Affan.

L’affaire a été déclenchée jeudi 23 décembre, suite à la découverte de cette élève de la troisième année collégiale, âgée de 16 ans évanouie, avec les mains attachées au sein même de son établissement d’enseignement. Cette affaire a créé une grande polémique à l'intérieur du collège et a suscité diverses réactions, entre ceux qui considèrent qu'il s'agit d'un acte criminel, qui doit être impérativement sanctionné, et ceux qui présument que c’est une affaire inventée par l’élève pour cacher son implication dans le vol d’un téléphone portable appartenant à sa camarade de classe.

Contacté par le quotidien "Assahra Al Maghribia", le père de la victime, Noureddine, a affirmé que sa fille avait été transférée en urgence au Centre Hospitalier Universitaire Mohammed VI de Marrakech, afin de recevoir les soins nécessaires. Il n'a pas manqué de pointer du doigt plusieurs comportements immoraux qui ont lieu au sein du collège.

Même son de cloche auprès de la militante associative, Fadoua Kass, qui a dénoncé cet incident tragique et exigé que la vérité soit révélée. L'Association marocaine des droits de l'Homme, branche Al-Manara, a adressé, dans ce sens, une lettre au Procureur du Roi près la Cour d'appel de Marrakech et au commandant régional de la gendarmerie royale, expliquant qu'elle avait reçu une plainte avec des images démontrant que l'élève a été victime de torture psychologique et physique avec tentative de meurtre et de harcèlement sexuel.

Pour sa part, le président de l'association de parents d'élèves de ce collège, Abdessamad El Kihel, a rejeté ces accusations, affirmant qu'il s'agit d'une campagne de diffamation menée contre l'établissement et ses cadres administratifs et pédagogiques. Et de noter que l'élève concernée et sa famille ont des antécédents judiciaires à l'extérieur de l'établissement. Des antécédents ayant entraîné l'emprisonnement d'un jeune homme et la peine de prison avec sursis à l'encontre d'une fille mineure, qui ont tous les deux faussement témoigné dans une affaire de harcèlement dont l'accusé était innocenté. Affaire à suivre...