Nous avons contacté l’AIU, pour tenter d’élucider ce mystère. Et celle-ci a été catégorique. «L’AIU n’a pas donné son accord pour réduire le timing entre les 3 tests. Zouhair Talbi n’est donc pas éligible à la course du 10.000m aux JO de Tokyo», indique l’autorité anti-dopage de l’athlétisme mondial. Cette version des faits incrimine directement les dirigeants de la FRMA, tous départements confondus. Car cela s’éloigne complètement de la gestion professionnelle, surtout pour un athlète qui présentait énormément de potentiel. Finalement, la FRMA se tire une balle dans le pied et prive le Maroc d’une véritable chance de médaille. Pour rappel, le Maroc est classé dans la catégorie A, soit parmi les pays «à haut risque» dans la lutte antidopage. Chaque athlète doit être soumis à 3 tests inopinés et hors-compétition, avec un intervalle de 3 semaines entre chaque test. Ce que Zouhair Talbi et la FRMA n’ont tout simplement pas respecté.
Affaire Zouhair Talbi : L’Unité d'intégrité d'Athlétisme n’a jamais donné son accord à la FRMA
Privé de compétition à cause de ses tests inopinés à intervalles non réglementaires, Zouhair Talbi n’a pas pu disputer la finale du 10.000m à Tokyo. L’athlète marocain a clamé avoir été informé par la Fédération Royale marocaine d’athlétisme d’un supposé accord de l’Unité d'intégrité d'Athlétisme (AIU), au vu de sa situation particulière, lui qui habite aux Etats-Unis.
Amine El Amri
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01 Août 2021
À 11:31