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L’agrégation agricole est promise à de nouvelles perspectives de développement. Quelque 200 projets d’agrégation de nouvelle génération ont été identifiés. Ils devront ainsi profiter à pas moins de 200.000 agriculteurs à l’échelle nationale. L’annonce est du ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, le 30 novembre à Kénitra, lors du lancement d’un roadshow national sur l’agrégation agricole de «nouvelle génération». Cette caravane, pilotée par l’Agence pour le développement agricole (ADA), sillonnera les différentes régions agricoles du pays. Son objectif : sensibiliser le monde agricole à l’importance de ce mode d’organisation dans le renforcement des chaines de valeur agricoles et surtout à ses impacts sur l’inclusion des petits et moyens agriculteurs.
«L’agrégation est un levier stratégique pour la modernisation des chaines de valeurs agricoles et un moyen efficace pour l’homogénéisation des modes de production. Son encouragement fait partie des mesures prises pour développer et moderniser l'agriculture nationale. Il s’agit d’une approche qui permet d’organiser les petits producteurs pour un meilleur encadrement et de leur faciliter l’accès au marché et à la valorisation de leur production», souligne le ministre de l’Agriculture.
Le roadshow s’inscrit dans le cadre de la stratégie Génération Green (2020-2030) qui accorde la priorité à l’élément humain. Tout au long de la caravane, les agriculteurs auront droit à des ateliers d’informations sur les nouveautés apportées au cadre légal (la loi 04-12) régissant l’agrégation notamment les deux derniers arrêtés d’application (n° 19.2410 et 19.2411), afférents aux modalités d’approbation et d’octroi des subventions aux projets d’agrégation, entrés en vigueur le 27 mai 2021. Les deux textes sont venus simplifier et assouplir les procédures d’agrégation et apporter une révision des critères et des normes d’éligibilité des projets d’agrégation. Ils intègrent, par ailleurs, de nouveaux modèles d’agrégation et de nouvelles filières de production en plus de la mise en place d’un taux préférentiel pour les incitations octroyées au matériel d’élevage ainsi que pour l’aménagement hydro-agricole et le matériel d’équipement agricole. Concrètement, les arrêtés fixent un seuil minimum des agriculteurs agrégés par les différentes filières végétales et animales. Exemple, ce seuil est fixé à 25 agriculteurs agrégés pour la filière agrumicole, 10 pour les légumes, fruits rouges et pommes de terre, 50 pour la filière d’argane, les viandes rouges et l’élevage laitier. Quant à la filière sucrière, le nombre des agrégés est fixé en fonction des régions.
Rappelons que depuis l’entrée en vigueur de la loi 12-04 sur l’agrégation agricole en 2012, quelque 65 projets d’agrégation ont été constitués, dont 52 dans la filière végétale. Ces structures ont ainsi profité à 57.000 agriculteurs, pour une superficie de 185 hectares.
