Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le baromètre 2020 des rapports ESG publié par l'IMA

L’Institut Marocain des Administrateurs (IMA) s’est associé à Utopies pour réaliser ce second baromètre des pratiques de reporting extra-financier des entreprises marocaines faisant appel public à l’épargne. Le panel se compose de 90 émetteurs faisant appel public à l’épargne, dont 81% de sociétés cotées, 19% de sociétés non cotées. Près de 60% de ces entreprises ont un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dirhams.

L’Institut Marocain des Administrateurs (IMA) vient de publier en partenariat avec Utopies, la deuxième édition du baromètre des rapports ESG, émis conformément à la nouvelle circulaire de l’AMMC de juin 2019 relative aux opérations et informations financières.

L’objectif de ce baromètre n’est pas d’être prescriptif ni de prendre position sur des « Best practices », mais de dresser un état des lieux des pratiques de diffusion de l’information extra-financière (y compris celle qui n’est pas exigée par le régulateur), et d’appréhender leur degré d’appropriation par les entreprises.

« Les émetteurs sont plus attentifs à leur communication RSE au marché : par exemple parmi ceux ayant communiqué sur l’évaluation de leur conseil d’administration (qui constitue encore une minorité : 16%), le tiers a déclaré que la RSE faisait partie des questions examinées à l’ordre du jour par les conseils. Cette attention se manifeste également dans le souci de fournir des explications lorsque l’information n’est pas disponible dans le rapport ESG (selon le principe du comply or explain) », explique Lamia El Bouanani, directrice exécutive de l’IMA. Et de noter que « par exemple, un seul émetteur a eu recours à un vérificateur externe sur ses données extra-financières -une démarche volontaire- ; mais dix émetteurs (versus aucun en 2019) ont explicitement mentionné ne pas encore y avoir eu recours, en soulignant l’importance d’engager dans le futur une démarche d’assurance externe sur leurs données ESG. Celle-ci est aujourd’hui rendue obligatoire par la nouvelle législation européenne sur le reporting des entreprises en matière de durabilité, et elle pourrait s’imposer à terme aux fournisseurs des donneurs d’ordre européens ».

Même son de cloche auprès de Sofia Harouchi, Regional Manager d’Utopies au Maroc, qui a souligné que l’impact de la pandémie Covid 19 sur la communication des informations ESG est palpable : « En premier lieu : le développement local : les émetteurs mettent davantage en valeur le recours aux prestataires locaux, de même qu’ils communiquent de manière accrue sur les impacts économiques et sociaux de leurs activités sur les populations locales et le développement régional (82% en 2020 versus 69% en 2019). En second lieu l’environnement avec l’identification et la description des activités ayant un impact environnemental par 87% à périmètre constant (versus 56%). Enfin le contexte de pandémie peut expliquer en partie l’amélioration de la communication sur les indicateurs sociaux impactés par la crise (recrutements, départs, litiges sociaux et grèves) ».

A noter que le panel se compose de 90 émetteurs faisant appel public à l’épargne, dont 81% de sociétés cotées, 19% de sociétés non cotées. Près de 60% de ces entreprises ont un chiffre d’affaires supérieur à un milliard de dirhams. Parmi les principaux résultats qui se dégagent des rapports ESG en 2020 :

- 93% des émetteurs du panel ont décrit leur stratégie en matière RSE dans leur rapport ESG (versus 88% en 2019) 

- 84% des émetteurs ont identifié et décrit leurs activités ayant un impact environnemental. A périmètre constant cette proportion passe de 56% en 2019 à 87% en 2020 

- 87% des émetteurs ont communiqué sur leurs parties prenantes, versus 78% en 2019

- 64% des émetteurs ont communiqué sur l’impact de leurs investissements en matière d'infrastructures et de services publics versus 40% en 2019 

- Près de 80% des émetteurs mentionnent les critères de sélection des parties prenantes, essentiellement des fournisseurs, une nette amélioration par rapport à 2019 (65%) à périmètre constant.  Ce progrès est en partie dû à une mise en valeur du recours aux prestataires locaux comme critère de sélection, qui s’est particulièrement développé suite à la crise du COVID-19

- 77% des émetteurs ont communiqué sur la présence d’au moins un administrateur indépendant au sein de leur conseil. A périmètre constant, l’amélioration est significative par rapport à 2019 passant de 49% d’émetteurs ayant au moins un indépendant à 80% en 2020

- Les trois quarts des émetteurs ont au moins une femme membre du conseil, contre près des deux tiers en 2019, à périmètre constant. La progression des mandats occupés par des femmes est significative passant de 13% en 2019 à 17% en 2020 : 88 femmes administrateurs sur les 659 sièges composant les conseils du panel des émetteurs en 2019 et 120 femmes administrateurs sur 718 sièges en 2020

- 65% des émetteurs ont tenu au moins quatre réunions annuelles du conseil, versus la moitié en 2019.

Pour consulter l'intégralité du rapport, cliquez sur télécharger.

Lisez nos e-Papers