La valse des chiffres sur les prévisions de croissance au Maroc se poursuit. Avec un dénominateur commun, puisque toutes tablent sur un rebond cette année, après une lourde chute du PIB en 2020, suite à la crise sanitaire et au confinement. Selon le nouveau rapport sur les perspectives économiques régionales, publié par la Banque européenne pour la reconstruction et le développement, l’économie marocaine devrait rebondir de 5% en 2021, avant de revenir à un rythme de croissance plus modéré de 3,2% l’année prochaine.
Le Maroc enregistrait ainsi la meilleure performance en 2021, comparé aux pays de présence de la BERD dans la Région méridionale et orientale du bassin méditerranéen (SEMED).
«Cette évolution reflète le succès relatif de la campagne de vaccination au Maroc, qui a favorisé une réouverture assez rapide de l’économie, en dépit d’un redémarrage prudent du tourisme à l’échelle mondiale», souligne la banque européenne. Pour les experts de la BERD, l’économie marocaine devrait être soutenue par une bonne saison des pluies, la reprise attendue en Europe – principal partenaire commercial du Maroc – et le renforcement des exportations dans les secteurs du phosphate et de l’automobile. À l’échelle régionale, la BERD relève ses prévisions de croissance pour la région SEMED (Maroc, Égypte, Jordanie, Liban et Tunisie) à 4,2% pour 2021. La plupart des économies de la région connaissent un rebond de leur activité économique, essentiellement stimulée par un nouvel élan des secteurs de l’agriculture et des télécommunications, ainsi qu’une augmentation limitée du tourisme et des exportations.
Le futur redressement économique dépendra de la vigueur de la reprise mondiale, des progrès du déploiement de la vaccination, des évolutions politiques et de la mise en place de réformes de l’environnement des affaires. «En 2022, la croissance de la production dans la région SEMED devrait s’établir à 4,4%, reflétant la forte expansion de l’activité économique, notamment en Égypte et au Maroc», indique la BERD.