Le Tribunal arbitral du sport (TAS) a réduit lundi de cinq à deux ans la suspension prononcée par la Fifa en novembre dernier contre l'ex-patron du football africain, Ahmad Ahmad, à quelques jours de l'élection de son successeur.
La juridiction sportive a reconnu le dirigeant malgache coupable d'une cascade de violations éthiques, dont la "distribution de cadeaux" et le "détournement de fonds", confirmant donc son inéligibilité alors qu'il briguait un deuxième mandat.
Ahmad Ahmad était notamment accusé d'avoir utilisé l'argent de la Confédération africaine de football (CAF) pour inviter certains présidents de fédérations nationales à un pélerinage à La Mecque, "sans rapport direct avec le football", explique le TAS.
Mais la formation arbitrale l'a mis hors de cause dans une affaire distincte, qui lui avait valu une garde à vue à Marseille en 2019, portant sur la rupture d'un contrat d'équipement avec Puma au profit de la PME française Tactical Steel, pour un montant pourtant supérieur.
Les trois arbitres jugent impossible "de conclure que M. Ahmad ait tiré un quelconque avantage personnel" de cet épisode, poursuit le TAS dans un communiqué.
Outre la réduction de sa durée de suspension, la juridiction basée à Lausanne a divisé par quatre l'amende infligée au dirigeant de 61 ans, l'abaissant de 200.000 (185.000 euros) à 50.000 francs suisses (45.000 euros).
Si le TAS avait promis de se prononcer avant l'élection du nouveau président de la CAF, vendredi à Rabat, la campagne s'est dans l'intervalle fortement décantée à la faveur de tractations menées par la Fifa.
Les quatre candidats se sont finalement mis d'accord sur un "programme commun", qui reste à dévoiler, et l'Ivoirien Jacques Anouma, le Sénégalais Augustin Senghor et le Mauritanien Ahmed Yahya se sont ralliés au Sud-Africain Patrice Motsepe, a annoncé dimanche l'instance mondiale du football.