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Contacté par «Le Matin» pour savoir si effectivement la CAF envisage de reporter la CAN Cameroun 2022, Lux September, directeur des relations médias de la CAF, a catégoriquement démenti cette information en assurant que «la Coupe d’Afrique des nations sera jouée en janvier au Cameroun». Une déclaration qui met fin aux rumeurs véhiculées par plusieurs médias européens qui avançaient que le comité exécutif de la CAF a discuté d’un éventuel report de la compétition. «Bien sûr, ce sont des mensonges… Il n’y a pas eu une seule réunion où cela a été discuté. Mais nous connaissons tous la source de la désinformation de certains lobbys», a-t-il indiqué.
Des progrès dans les travaux de préparation
À moins de quatre semaines du coup d’envoi de la CAN, la CAF, via son secrétaire général, Veron Mosengo-Omba, a noté les progrès réalisés par le Cameroun. Dans un communiqué posté sur son site, l’instance du football africain a mis en avant les progrès réalisés par le Cameroun : «Il y a beaucoup de progrès dans la plupart des questions opérationnelles et il y a un travail qui est actuellement fait jour et nuit par le pays hôte, le Cameroun, pour s’assurer que toutes les installations pour les équipes soient prêtes. Nous sommes conscients des efforts considérables que chacun déploie afin d’apporter la touche finale sur le terrain. Nous voyons ce progrès, nous reconnaissons ces progrès», a indiqué Mosengo-Omba. Il a en outre exhorté toutes les parties à travailler jour et nuit afin de s’assurer que tout soit en place pour le match d’ouverture du 9 janvier 2022.
Un protocole sanitaire dans les prochains jours
En réponse aux clubs européens qui reprochent à la CAF de ne pas avoir encore mis en place un protocole médical et opérationnel adapté pour le tournoi de la CAN, la CAF a assuré mercredi que son secrétaire général, Veron Mosengo-Omba, a tenu une réunion avec les responsables camerounais, notamment avec le ministre des Sports, le Pr Narcisse Mouelle Kombi, et le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie. Cette réunion a permis de régler l’essentiel de questions relatives à la compétition, dont les détails seront révélés plus tard dans la semaine. «La journée d’aujourd’hui (mercredi) a été importante pour comprendre l’état de préparation du Cameroun. Il y a beaucoup de travail qui est fait. Nous devons continuer sur la même lancée. Nous ne pouvons pas nous reposer. Nous devons travailler 24 heures sur 24. Je ne me repose pas, le COCAN (Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations) ne peut pas se reposer. La CAF ne peut pas se reposer. Tout le monde doit joindre ses efforts. Nous voulons voir une grande Coupe d’Afrique des nations TotalEnergies ici au Cameroun en janvier de l’année prochaine», lit-on dans le communiqué.
Les clubs européens mécontents
À l’approche de chaque édition de la Coupe d’Afrique des nations, les clubs européens poussent pour le report de la compétition. Dans un courrier envoyé à la FIFA, daté du 10 décembre, l’Association des clubs européens, présidée par Nasser El Khalaïfi, a ouvertement menacé de ne pas libérer les joueurs africains pour aller rejoindre leurs équipes nationales : «Avec la fenêtre du janvier 2022 et la CAN qui approchent à grands pas, toutes les parties prenantes doivent malheureusement à nouveau faire face à une aggravation de la pandémie de Covid-19 et à la mise en œuvre conséquente de nouvelles restrictions par diverses autorités gouvernementales. Comme vous le savez, la pandémie et les implications qui en découlent soulèvent trois préoccupations fondamentales pour les clubs lorsqu’il s’agit de libérer des joueurs dans les nationales : tout d’abord, le devoir des clubs de veiller au bien-être de chaque joueur est correctement protégé, deuxièmement, que les clubs ne sont pas obligés de se passer de joueurs pour les matches de compétition interclubs, troisièmement, que tous les joueurs reprennent leurs activités avec leurs clubs après leur devoir national en temps opportun, conformément aux règles applicables», écrit l’Association des clubs européens dans un courrier adressé à la FIFA le 10 décembre dernier. En se cachant derrière la Covid-19, les clubs assurent qu’ils ne sont pas obligés de se passer de leurs joueurs pour les matchs de compétitions interclubs. La réponse de la CAF est un cinglant revers pour le lobbying des clubs du vieux continent.
