Menu
Search
Jeudi 25 Avril 2024
S'abonner
close
Jeudi 25 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Régions

Casablanca : chauffeurs de taxi et conseil de la ville proches d'un compromis autour de trois revendications

Le Conseil de la ville de Casablanca et les représentants syndicaux des chauffeurs de taxi de la métropole se sont réunis récemment. Objectif de cette réunion : parvenir à un compromis autour de trois revendications des professionnels de taxis. Sur la base des témoignages recueillis après cette entrevue, les choses semblent évoluer dans la bonne direction.

Casablanca : chauffeurs de taxi et conseil de la ville proches d'un compromis autour de trois revendications

Le Conseil de la ville de Casablanca, sur initiative de sa présidente, Nabila Rmili, a convié les représentants du syndicat des taxis à une réunion, qui s'est tenue jeudi dernier. Au menu de cette réunion, trois revendications des professionnels de taxis : la suppression d'une partie des taxes communales qui se sont accumulées, les stations de taxis et les affiches publicitaires sur cette catégorie de moyens de transport urbain. À propos des stations de taxi, les professionnels du taxi à Casablanca se plaignent de l'absence quasi générale de ces stations dans la métropole. Sur ce point, Mme Rmili s'est engagée à aménager de nouvelles stations répondant aux standards qui siéent à Casablanca, nous confirme le secrétaire général régional du Syndicat national des conducteurs de taxis (affilié à l'Union marocaine du travail) dans la région Casablanca-Settat, Seddik Bouzahra.

En ce qui concerne les taxes communales, quelques questions se posent et restent à traiter. Selon M. Bouzahra, ces taxes s'élèvent à 600 dirhams par an et les professionnels s'en acquittent par tranches trimestrielles ou semestrielles. «Une partie de ces taxes sert à payer l’exploitations des stations de taxi, quasiment absentes rappelons-le. Une autre partie servait à payer les contrôles ainsi que les désinfections des taxis qui étaient réalisés trimestriellement, mais que l'on ne fait plus aujourd'hui et que l'on se contente du contrôle technique annuel», nous explique le syndicaliste. «Certains professionnels ont cessé de s'acquitter de ces taxes, étant donné qu'ils ne bénéficient pas de prestations en contrepartie, mais ils restent néanmoins redevables des montants de ces taxes qui se sont accumulés», ajoute-t-il.

Et M. Bouzahra de préciser que les échanges avec le Conseil de la ville de Casablanca ont porté sur la suppression de ces montants accumulés, notant que les professionnels des taxis sont disposés à payer ces taxes à nouveau, mais à condition qu'il y ait des prestations offertes en retour. La maire de Casablanca s'est également engagé à entreprendre les démarches nécessaires auprès de la Direction générale des collectivités locales au ministère de l'Intérieur pour supprimer ces montants, étant donné que cette décision incombe à cette direction, nous précise M. Bouzahra. Sur la question de l'affichage publicitaire sur les taxis, la situation demeure équivoque pour deux raisons : les taxis dans d'autres villes ont ce droit et d'autres moyens de transport urbain au sein même de Casablanca (comme le tramway) en profitent.

«Les professionnels de taxis à Casablanca demandent également à profiter de l’affichage publicitaire qui peut être une source de revenus complémentaires pour eux», nous indique M. Bouzahra qui nous explique que cette interdiction des affichages publicitaires sur les taxis trouve son origine dans deux arrêtés gubernatoriaux (n° 8.62 et 9.62). Et d’ajouter que l’actuel wali directeur général des collectivités locales au ministère de l'Intérieur et ancien wali de Casablanca, Khalid Safir, s'est montré compréhensif et même favorable à cette revendication des professionnels de taxis à Casablanca, dont le dénouement reste entre les mains des autorités locales. «Nos discussions avec le Conseil de la ville ont donc porté sur la levée de cette interdiction, ainsi que sur le volet relatif aux taxes communales afférentes à l’affichage publicitaire, qui tombent sous ses compétences», fait savoir M. Bouzahra. Il est à noter qu'à l'issue de cette réunion, le Conseil de la ville de Casablanca a décidé de mettre en place un comité de suivi (présidé par le sixième vice-président, Ahmed Afilal Idrissi), dédié à l'examen de ces revendications des professionnels du taxi, comme l’indique un communiqué du Conseil.
 

Lisez nos e-Papers