Une page se tourne à la tête du groupe allemand Siemens : Joe Kaeser, PDG depuis sept ans, va céder mercredi sa place à son numéro 2, Roland Busch, après un mandat marqué par une cure d'amaigrissement.
Nommé pour cinq ans en mars dernier, Roland Busch, 56 ans, homme discret au profil technique et scientifique, était jusque-là le vice-président du directoire de l'entreprise.
Son entrée en fonction coïncide avec l'annonce, mardi, d'un vaste plan de suppression de 7.800 postes dans l'ancienne filiale énergétique du groupe, Siemens Energy.
Il héritera d'un groupe aux résultats solides, malgré la pandémie de Covid-19, mais dont la taille a été considérablement réduite par son prédécesseur.
Comme l'ensemble des conglomérats industriels, aux activités larges et multiples, Siemens a dû s'adapter, pendant le mandat de Joe Kaeser, à une économie dans laquelle la spécialisation est devenue centrale.
Sous l'impulsion de son PDG, le groupe s'est concentré sur les secteurs innovants - l'industrie 4.0, les logiciels, l'automatisation-, délaissant d'autres secteurs jugés moins rentables.
La taille du groupe s'est donc considérablement réduite durant son mandat: le chiffre d'affaire annuel du groupe, d'environ 76 milliards d'euros en 2013, est passé à 57,1 milliards d'euros en 2020.