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Le chantage gazier que mène Alger contre l’Europe est inacceptable (Jean Marie Heydt, politologue)

Le chantage gazier que mène Alger contre l’Europe est inacceptable, a estimé le politologue franco-suisse Jean Marie Heydt.

Le chantage gazier que mène Alger contre l’Europe est inacceptable (Jean Marie Heydt, politologue)

Dans une analyse de la situation après la rupture unilatérale par Alger de l’approvisionnement de l’Espagne en gaz via le gazoduc Maghreb-Europe, M. Heydt a relevé que «la voie empruntée par le pouvoir algérien s’apparente à un bras de fer où l’attaquant se trompe d’adversaire», rappelant que «lorsqu’en 1990, quatre pays (l’Algérie, le Maroc, l’Espagne et le Portugal) ont créé ce gazoduc international, aussi aux fins de constituer un axe économique et de coopération entre les deux rives de la Méditerranée, l’Europe avait largement soutenu cette démarche. Aujourd’hui, elle semble être dans le viseur du tireur au moment où elle est déjà fortement confrontée à des préoccupations générant de fortes hausses des prix de l'énergie».

«Cette décision unilatérale de ne pas reconduire l'accord sur le gazoduc Maghreb-Europe (GME) représente un chantage sur le gaz que l’on peut qualifier d’inacceptable », a-t-il estimé, notant que «l’Europe doit pouvoir compter sur des partenaires fiables, sur des accords internationaux qui ne soient pas l’enjeu de guérillas locales. Car il faudrait être dupe pour croire qu’une telle décision, avec les conséquences qu’elle comporte, n’est pas liée aux différends qui opposent l’Algérie à son voisin marocain».

Relevant que «la haine conduit parfois à la déraison, au point d’y perdre et son argent et son âme», le professeur Heydt a affirmé que «l’heure est peut-être venue de repenser les accords passés et les stratégies Afrique-Europe pour élaborer des schémas de coopérations régionales».

Il a souligné dans ce sens que «le Maroc et l’Espagne sont aujourd’hui parfaitement en mesure de conduire, et pour l’Afrique pour l’un, et pour l’Europe pour l’autre, une nouvelle approche plus solide de la gestion des énergies et du développement».

Et d’ajouter que «le Maroc et l’Espagne n’ont pas de quoi vraiment s’inquiéter de cette désastreuse situation, car il existe des marges de manœuvre».

 

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