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Cotisations AMO et Retraite : Dr Saâd Agoumi déplore une absence d’équité entre les professions libérales

Nouveau variant Omicron, situation épidémiologique, cotisations AMO des médecins du privé, responsabilité médicale… Dr Saâd Agoumi, président fondateur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés, apporte son éclairage sur la conjoncture sanitaire actuelle.

Cotisations AMO et Retraite : Dr Saâd Agoumi déplore une absence d’équité entre les professions libérales

Interpelé premièrement par rapport à l’évolution de la situation épidémiologique au niveau international, notamment avec l’émergence du nouveau variant Omicron, le président fondateur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés, Dr Saâd Agoumi, a déclaré que «la situation est stable et satisfaisante pour le moment. Le Maroc a réagi très vite pour ne pas se voir importer des cas impromptus d’un virus, dont on ne maitrise pas encore ni la virulence ni la puissance». Et d’ajouter que la décision du Maroc permet de prendre le temps d’avoir tous les renseignements et les analyses scientifiques objectives avant d’ouvrir peut-être les frontières petit à petit après la période des fêtes de fin d’année. Pour le professionnel de santé, «cette pandémie a montré au Maroc que les médecins et le personnel paramédical sont mobilisés et sollicités de façon importante et dont certains ont perdu la vie au front. Il est donc important d’avoir une analyse éclairée de la situation épidémiologique avant de prendre de quelconques mesures». Concernant la question de la vaccination, Dr Saâd Agoumi a indiqué que le ralentissement de l’adhésion à la campagne nationale de vaccination a certainement joué en faveur de la décision du Royaume de fermer ses frontières, par crainte d’une nouvelle vague de contaminations. «Ce qui s’est passé au Royaume-Uni devrait nous donner à réfléchir en tant que citoyens.

Si on maintient les portes ouvertes, en face il devrait y avoir une responsabilisation de chacun, c’est-à-dire maintenir les mesures barrières et adhérer à la vaccination. Nous avons bien vu partout dans le monde que la majorité écrasante des personnes hospitalisées et surtout en réanimation n’étaient pas vaccinées ou n’avaient pas complété le schéma vaccinal», a-t-il souligné. Par ailleurs, l’invité de L'Info en Face a précisé que la baisse du nombre de cas au Maroc ne doit pas laisser penser qu’on peut se permettre de se passer de la vaccination. «Peut-être que les gens pensent que le niveau d’avancement de la vaccination nous suffit, mais c’est une erreur. Il ne faut pas oublier qu’on peut avoir un mutant local, car les virus mutent de façon imprévue», a-t-il averti. En outre, le professionnel de santé a noté que les médecins du secteur privé jouent un rôle extrêmement important pour l’information et la sensibilisation des citoyens à aller se faire vacciner : «Aujourd’hui, une pratique et une philosophie de prise en charge de la pandémie s’est installée, aussi bien par le privé que par le public, en coordination, en cohésion et en collaboration. Je pense que cela a permis de nous sauver énormément face à l’évolution de la pandémie». Cotisations AMO et retraite : pourquoi les médecins du privé sont en grogne ? Les médecins du secteur privé avancent une raison d’iniquité pour expliquer leur refus du décret n°2.21.290 fixant les revenus forfaitaires sur la base desquels les cotisations à l’AMO et au régime de retraite sont calculées.

Selon le président fondateur du Collège syndical national des médecins spécialistes privés, «il n’y a pas d’équité entre les cadres du même niveau dans notre pays. Il faut rappeler que toutes les autres professions libérales ne font que de la consommation de l’assurance maladie, le médecin fait également de la gestion de cette démarche, il faut lui accorder des mesures incitatives». Et de noter que lors de la réunion de discussion de cette question entre le ministère de tutelle et le conseil national de l’ordre des médecins, personne n’avait évoqué d’écarts sur les taux qui seront appliqués.

L’invité a tenu à apporter cette précision pour répondre à la question sur la validation par les médecins auparavant de ces taux comme base de calcul des cotisations à la protection sociale. Dans ce sens, Dr Saâd Agoumi a déclaré que les médecins du privé souhaitent que cette problématique soit réglée de la façon la plus simple. «Le fond de cette situation, c’est l’absence d’équité. Si le même taux était appliqué pour toutes les professions libérales, là on ne dirait rien. Dans le code des assurances, l’équité est un principe de base, tout contrat d’assurance doit être empreint d’équité entre tous les adhérents et dans la Constitution, l’article 6 précise bien qu’il faut l’égalité entre les citoyens en toutes choses», a-t-il assuré. Enfin, l’invité de L'Info en Face a souligné qu’il y a urgence à ce que la loi sur la responsabilité médicale voie le jour. «La responsabilité médicale relève soit du médecin, soit de la structure de soins, soit des deux ou à l’aléa thérapeutique. Il faut un barème d’indemnisations qui soit équitable pour tous et partout dans le Royaume», a-t-il revendiqué.
 

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