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Covid-19 : Appel à l’indemnisation des victimes de dommages graves de la vaccination

Qui est responsable en cas de dommages liés à la vaccination anti-Covid ? Pour le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et droit à la vie, la réponse est évidente : c’est le gouvernement. En imposant le pass vaccinal, ce dernier aurait délesté les citoyens du principe de choix qui prévalait pour la vaccination, estime l’Association. De ce fait, l’État doit assumer sa responsabilité et mettre en place un régime spécifique d'indemnisation des victimes.

Covid-19 : Appel à l’indemnisation des victimes de dommages graves de la vaccination

À qui incombe la responsabilité en cas de dommages liés à la vaccination anti-Covid ? Le Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et droit à la vie considère que le pass vaccinal, en tant que contrainte morale exercée sur la population pour l'inciter à se faire vacciner, équivaut à une vaccination obligatoire.

De ce fait, le collectif estime que l'État doit assumer l'entière responsabilité des dommages collatéraux causés par la vaccination anti-Covid. Ceci à travers la mise en place d'un régime spécifique d'indemnisation des victimes des vaccins anti-Covid-19 administrés au Maroc, y compris pour les effets secondaires graves.

«Suite à la décision inopinée et hâtive émise le 18 octobre 2021 par le gouvernement instaurant l’obligation du pass vaccinal (…), ainsi que la troisième dose, le principe du libre choix n’est plus valable. De ce fait, l’Exécutif doit assumer toutes ses responsabilités en prenant en charge les cas victimes de complications liées au vaccin, que ce soit des effets secondaires graves ou des décès», indique le Réseau dans un long réquisitoire signé par son président Ali Lotfi.

Outre la mise en place d'un régime spécifique d'indemnisation, le Réseau revendique une reconnaissance officielle par le Comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid, le Centre Antipoison et de pharmacovigilance du Maroc, l'Institut Pasteur et la Direction du Médicament, que les vaccins administrés au Maroc ne sont pas exempts d'effets secondaires dont certains sont dangereux (invalidité permanente, décès, caillots sanguins, paralysie, perte de vision brutale, chute de cheveux, myocardite, fausses couches, fatigue chronique, impuissance sexuelle, troubles du sommeil, baisse d’immunité…).

L’Association s’inquiète également d'autres effets secondaires et complications qui peuvent apparaître à moyen et long termes. «Il s'agit de cas qui existent au Maroc, malgré le manque de clarté et de transparence dans l'annonce de la nature et de la gravité des effets secondaires induits par les doses inoculées», souligne le collectif.

Ce dernier admet toutefois que les avantages des vaccins anti-Covid l'emportent de loin sur ses inconvénients, ce qui n’occulte en rien, tient-il à préciser, le risque qu’ils représentent pour certains citoyens. Il rappelle dans ce sens que l’Agence européenne des médicaments (EMA) a recensé environ un million de cas ayant souffert d'effets secondaires après l'injection du vaccin.

Le régulateur européen a également fait état de près de 5.000 cas de décès et de 75.000 cas ayant présenté des symptômes et des effets secondaires graves.

Un Conseil supérieur de la santé à créer

L’Association réclame ainsi une indemnisation pour les victimes tel que pratiqué dans des pays d’Europe, d’Amérique et d’Asie et même d’Afrique comme la Tunisie par exemple.

Elle appelle aussi le gouvernement à suivre le modèle mis en place par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans le cadre du programme COVAX.

Il s’agit d’un programme de compensation sans faute qui permet aux personnes éligibles de 92 pays de bénéficier d’une indemnisation sans avoir à s’adresser aux tribunaux. Les personnes éligibles sont celles ayant subi «un événement indésirable grave ayant entraîné une déficience permanente ou un décès lié à un vaccin contre la Covid-19 reçu via le mécanisme COVAX», précise l’OMS.

Sur la liste des doléances figurent également la reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle éligible à l’indemnisation, notamment pour le personnel de santé. De même, le collectif appelle à la création d’un Conseil supérieur de la santé qui serait institué comme la plus haute autorité dans ce domaine, ce qui permettra d’éviter «un grand nombre de dérapages et de dysfonctionnements du système de santé du pays».

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