Dans des déclarations à la presse, Dr. Hamdi a indiqué qu'il s'agit en premier d'une vidéo, partagée sur les réseaux sociaux, montrant un extrait d'un bulletin d'information d'une chaîne TV dans lequel un haut responsable chinois admet la faible efficacité des vaccins chinois (Sinopharm) contre la Covid-19. Pour le médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé, cette fake-news pourrait conduire certains citoyens à refuser la vaccination.
Et d'ajouter que cette vidéo, dont la date n'est pas indiquée, circule depuis début avril 2021 et montre un responsable chinois qui s'exprimait lors d'une conférence sur les vaccins, où il a déclaré qu'"au niveau mondial, les vaccins que nous utilisons dans le monde dans son ensemble verront s'affaiblir progressivement leur efficacité, et nous devons réfléchir à des solutions, que ce soit au moyen d'une troisième dose, la mise à jour des vaccins, ou en les mélangeant".
Dr. Hamdi précise qu'une agence de presse mondiale a rapporté en premier l'information et a écrit dans son titre erroné "un haut responsable chinois admet la faiblesse des vaccins en Chine", alors qu'en réalité l'intervenant parlait des vaccins en général et non pas de Sinopharm en particulier. Et de poursuivre que "ce responsable chinois a démenti l'information et qu'une mise au point dans ce sens a été publiée par l'agence de presse en question".
Selon le chercheur, le responsable chinois parlait en général alors même que, quelques jours après, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a approuvé le vaccin Sinopharm avec 79%, soit une efficacité plus importante que celle offerte par d'autres vaccins tels que AstraZeneca ou Johnson & Johnson. Et de relever qu'une étude réalisée et publiée par une université sri-lankaise sur le vaccin Sinopharm, a démontré que le vaccin aide à la production des anticorps, avec plus de 95%. Cette même étude a vu la participation d'experts et chercheurs de l'université britannique d'Oxford, avec un financement porté par l'OMS, a-t-il noté.
Par ailleurs, Dr. Hamdi s'est attardé sur une autre fake news relayée sur les réseaux sociaux, selon laquelle Singapour aurait réalisé des autopsies sur des individus emportés par la Covid-19 allant à l'encontre d'une prétendue décision de l'OMS, pour ainsi découvrir que ces malades n'étaient pas des victimes du coronavirus, mais plutôt d'une bactérie responsable de la coagulation du sang. Une pure affabulation selon lui.
Cette fausse information suppose que le ministère de la santé singapourien a prescrit de l'aspirine pour les malades, déclenchant leur rémission, alors que la maladie ne serait pas due à un virus qui attaque les poumons, a dénoncé le chercheur, soulignant que de telles opérations auraient été réalisées en Russie, en Grande Bretagne et en Italie, des États qui ont démenti en bloc ces fausses informations.