Selon le Professeur Said Afif, le ministère de la Santé mène actuellement une étude pour collecter des données suffisantes sur les profils des personnes qui développent une forme grave du virus admises en services de réanimation et qui décédent des suites de cette complication. « Nous échangeons beaucoup avec les chefs des services de réanimation pour voir les profils des personnes qui décèdent. Ils affirment que la majorité des cas ne sont pas vaccinés », note l’expert. Un constat confirmé d’ailleurs par des statistiques qui nous viennent du Canada, où sur les 34 millions de personnes vaccinées, seuls 0,5% ont été contaminés à la Covid-19 et 0,002% sont décédées, et des Etats-Unis, avec un taux de 93,3% de personnes non vaccinées qui décèdent.
« Chez nous, la courbe des décès est passée des personnes de plus de 60 ans aux plus de 50 ans. Quand on voit le pourcentage de personnes vaccinées des plus de 75 ans, il est de 98%, pour les 60-74 ans, il est de 96%, mais quand on descend à la tranche d'âge 40-59, ce taux est seulement de 79% et c'est encore pire pour les 25-39 ans où seulement 51% sont vaccinés », explique Pr. Afif.
On sait aujourd’hui que tous les vaccins protègent contre les formes graves de la maladie et ce à plus de 90%. Le dernier chiffre disponible au Maroc remonte au 19 août et indique que le pourcentage de personnes vaccinées qui ont été atteintes de la Covid-19 est de 0,3%. Cependant, note l’expert, « il y a une chose qu'on ne peut pas savoir, ce sont les variations génétiques. En effet, il y a des personnes qui développent des formes graves, quel que soit leur âge, même s'ils n'ont pas de pathologies ».