La France est devenue, lundi, le premier pays à adopter le modèle de certification électronique des tests de dépistage et d'attestation de vaccination contre le Covid-19 discuté depuis plusieurs mois au sein de la Commission européenne, ouvrant la voie au déploiement d’un "passeport sanitaire" complet avant le début de l’été.
Alors que la pandémie impose des mesures sanitaires d’ampleur aux frontières et parfois des restrictions de circulation, le 17 mars dernier, la Commission européenne a fait la proposition d’un "certificat vert numérique" dont l’objectif est de permettre, de manière sécurisée la circulation des personnes entre les pays de l’Union européenne.
"La France s’inscrit pleinement dans cette démarche et lance "TousAntiCovid Carnet" avec des certificats de test et de vaccination pouvant être vérifiés au niveau national, puis par les autres pays de l’Union européenne, et à terme hors des frontières de l’Union européenne", indique le gouvernement français dans un communiqué.
L’exécutif français répond ainsi à la proposition faite par la Commission européenne pour aider à une reprise plus large des déplacements entre les pays de l’Union européenne en proposant 3 types de certificats: le certificat de test négatif, le certificat de rétablissement du Covid-19 et l’attestation de vaccination.
L’objectif est de rendre la vérification des certificats interopérable au niveau européen avant le 17 juin, puis plus largement à l’international autour de standards communs, indique-t-on de même source.
Cela se traduit par la certification officielle des fiches résultats de tests RT-PCR et antigéniques négatifs et positifs (dès le 19 avril) ainsi que des attestations de vaccination (dès le 29 avril), ajoute-t-on, soulignant que les fiches de résultats de tests et preuves de vaccination réalisés en France sont désormais authentifiées avec un Datamatrix, une sorte de QR code, afin d’éviter les fraudes possibles liées à la présentation de faux résultats de tests.
L’expérimentation de ce "passeport sanitaire" sera lancée courant avril sur des vols à destination de la Corse, avant d’être étendue, dans les semaines suivantes, aux vols vers les Outre-Mer. Une fois l’efficacité de ce "passeport vaccinal" prouvée, il sera déployé sur l’ensemble des vols.