Laisser circuler les personnes vaccinées et limiter les déplacements et les activités pour celles non vaccinées est la voie à suivre, selon Dr. Tayeb Hamdi, médecin, chercheur en politiques et systèmes de santé.
Dr. Hamdi souligne également l'importance de l'extension de l'opération vaccinale pour atteindre les enfants de plus de 12 ans et éviter toute perturbation de l'année scolaire. L'enjeu étant d'atteindre un taux de vaccination de plus de 80% de la population totale.
« Avec l'apparition du variant Delta, qui a une charge virale très importante et un taux de transmission (R0) qui atteint 8 (en comparaison avec la souche classique qui s'établit à 3), la vaccination devient une urgence. Si les milliers de personnes éligibles et non vaccinées continuent d'affluer vers les hôpitaux dans un état grave, les services de réanimation vont être rapidement saturées et les restrictions seront renforcées », alerte-t-il. Une situation qui crée un cercle vicieux et éloigne le spectre d'un retour à la vie normale.
Pour rappel, le pass vaccinal avait été adopté par le gouvernement comme l'une des conditions pour le contrôle des déplacements inter-villes, alors que des pays européens comme la France ont instauré un pass sanitaire, qui comprend toutes les preuves de vaccination, de test négatif ou de rétablissement, pour accéder aux différents lieux de vie (cafés, trains, hôpitaux...).
Doit-on prendre la même voie ? Le comité scientifique et technique de la vaccination anti-Covid recommande, pour l'instant, l'utilisation du vaccin qui protège contre les formes graves de la maladie. Mais l'idée du pass sanitaire élargi fait son chemin.