Le laboratoire américain Regeneron et son partenaire suisse Roche ont dévoilé lundi de nouveaux résultats d'essais cliniques prometteurs pour un cocktail expérimental destiné à réduire le risque d'infection au Covid-19 au sein de ménages où une personne est touchée par la maladie.
Les essais de phase 3, qui correspondent à la phase la plus avancée des études cliniques, menés pour évaluer l'association du casirivimab et de l'imdevimab au sein de ménages où une personne a été infectée, ont atteint leur objectif primaire et principaux objectifs secondaires, a indiqué le laboratoire américain dans un communiqué.
Administré en injection sous-cutanée en dose de 1.200 mg, le traitement a réduit de 81% le risque d'infection symptomatique chez les patients qui n'étaient pas infectés lorsqu'ils ont débuté les essais.
Les personnes qui ont tout de même développé des symptômes d'infection au Covid-19 ont vu leurs symptômes disparaître plus vite, en une semaine en moyenne, contre trois semaines chez les patients ayant reçu un placebo, a également détaillé son partenaire suisse Roche dans un communiqué séparé qui présentait lui aussi les résultats de ces essais.
Menés avec l'Institut national des allergies et maladies infectieuses américain, ces essais cliniques visaient à évaluer ce traitement chez les patients non infectés, qui ne présentaient pas d'anticorps ou de symptômes, vivant dans un ménage où une des personnes a été diagnostiquée positive au cours des quatre jours précédents. Ils ont été réalisés auprès de 1.505 personnes.
"Avec plus de 60.000 Américains qui continuent d'être diagnostiqués positifs au Covid-19 chaque jour, ce cocktail d'anticorps REGEN-COV peut aider à fournir une protection immédiate chez les personnes non-vaccinées qui sont exposées au virus", a souligné le Dr. George D. Yancopoulos, chef de la direction scientifique chez Regeneron, cité dans le communiqué.
Levi Garraway, médecin chef et directeur du développement mondial des produits, a lui aussi souligné que si les vaccinations progressent au niveau mondial, "il subsiste des besoins médicaux critiques" pour "prévenir les infections et fournir une protection immédiate contre le Covid-19 chez les personnes en contacts étroits".
Roche, le numéro un mondial de l'oncologie, avait scellé en août un partenariat avec Regeneron pour développer, fabriquer et distribuer cette bithérapie mais aussi réaliser les démarches d'homologation auprès des autorités de santé en dehors des Etats-Unis.
Les deux groupes vont soumettre rapidement les résultats de ces essais aux autorités de santé.