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Le crédit bancaire s'accélère à fin septembre

Le crédit bancaire affiche un relatif dynamisme. Il termine les neufs premiers mois de l’année sur une progression de 4% avec un encours de 982,77 milliards de DH, selon les chiffres publiés par Bank Al-Maghrib. Il est tiré vers le haut par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie (9%), alors que les crédits à l’équipement se sont repliés de 2,7% sur un an.

Le crédit bancaire s'accélère à fin septembre
Les crédits immobiliers affichent une hausse de 3,4%, soutenus par les crédits à l’habitat (6%), au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers ont chuté de 10,8%.

Le crédit bancaire accélère progressivement. Après avoir entamé le second semestre de cette année avec une nette décélération, affichant une croissance de 1,6% à fin juillet et 2,9% à fin août, il termine les neuf premiers mois de l’année sur une progression de 4% avec un encours de 982,77 milliards de DH, selon Bank Al-Maghrib (BAM). Rappelons que le crédit bancaire a bouclé l’année 2020 sur une hausse de 4,5%, sous l’effet des efforts consentis pour renforcer le financement de l’économie en pleine crise liée à la pandémie Covid-19, via notamment le dispositif de Damane Oxygène.
L’évolution du crédit bancaire à fin septembre dernier a été tirée vers le haut par les comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui montent encore. Ils enregistrent une progression de 9%.

Les crédits immobiliers résistent affichant, quant à eux, une hausse de 3,4%, soutenus par les crédits à l’habitat (6%), dont le financement participatif à l’habitat qui a connu un bond de 52,7% à près de 15 milliards, au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers ont chuté de 10,8%. Les crédits à la consommation sont aussi en hausse, mais de seulement 1,2%. En revanche, les crédits à l’équipement continuent à évoluer dans le rouge (-2,7% à fin septembre), traduisant un retard dans la reprise de l’investissement sur fond d’un manque de dynamisme de l’économie nationale. Les statistiques de la Banque centrale montrent également que le financement bancaire a profité essentiellement au secteur non financier avec des prêts qui se sont accrus de 4,1% à fin septembre dernier, notamment au secteur privé (4,5%). Ainsi, les crédits aux sociétés non financières privées ont progressé de 4,3% et aux ménages de 4,7%. Par contre, les prêts accordés au secteur public ont régressé de 0,3%. À rappeler que la Banque centrale table sur un taux d’accroissement du crédit au secteur non financier de 3,7% en 2021 et de 3,8% en 2022, «tenant compte notamment des perspectives de l’activité économique et des anticipations du système bancaire». 


  Les créances en souffrance décélèrent

Les créances en souffrance sont toujours à des niveaux élevés. À fin septembre dernier, elles sont montées à 84,64 milliards de DH, en accroissement de 7,1%, contre 8,7% à fin août. À noter que, depuis 2019, elles se sont renforcées de 17 milliards de DH, selon les chiffres dévoilés par Abdellatif Jouahri, gouverneur de BAM à l’occasion de la troisième réunion trimestrielle de la Banque centrale qui s’est tenue le 13 octobre dernier. Ces créances en souffrance dont la montée a concerné aussi bien les entreprises que les ménages sont, toutefois, bien approvisionnés par les banques, avait rassuré le patron de BAM. Cependant, avait-il noté, cette hausse pourrait impacter la distribution des dividendes.

 

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