Ls créances en souffrance sont une vraie plaie pour le secteur bancaire. À fin octobre, elles ont atteint 85,2 milliards de DH, soit une augmentation de 6,9%. Une situation qui n’a pas manqué d’attirer l’attention du Fonds monétaire international (FMI). Dans son communiqué de presse diffusé vendredi dernier, à l’issue d’une mission virtuelle du 30 novembre au 10 décembre 2021 dans le cadre des consultations de 2021 au titre de l’article IV des statuts du FMI, l’institution de Bretton Woods souligne que «Bank Al-Maghrib (BAM) devra continuer à veiller à ce que les banques continuent de constituer des provisions pour créances douteuses, tout en accélérant, avec les autorités concernées, le lancement des réformes pour la création d’un marché secondaire des créances en souffrance. En outre, les autorités devraient parachever le projet de réforme légale visant à se doter d’un cadre plus solide en matière de résolution bancaire».
Crédit bancaire aux ménages : pas de durcissement malgré l’accélération des créances en souffrances
Après avoir réduit leur rythme à 7% à fin septembre, les créances en souffrance du système bancaire sur les ménages ont accéléré de 9,4% à fin octobre. En revanche, au terme du troisième trimestre, les taux débiteurs sur les nouveaux crédits aux ménages ressortent en déclin à 4,24% pour les crédits à l’habitat et à 6,51% pour ceux à la consommation. L’évolution des impayés des ménages appelle-t-elle à un durcissement des conditions d’octroi du crédit ? Les banques contactées par nos soins affirment n’avoir pas changé leurs conditions, pourtant dans son dernier tableau de bord sur les crédits et dépôts bancaires, la banque centrale souligne que les établissements bancaires ont déclaré un durcissement.
Mariem Tabih
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13 Décembre 2021
À 17:35
