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Crédit bancaire aux ménages : pas de durcissement malgré l’accélération des créances en souffrances

Après avoir réduit leur rythme à 7% à fin septembre, les créances en souffrance du système bancaire sur les ménages ont accéléré de 9,4% à fin octobre. En revanche, au terme du troisième trimestre, les taux débiteurs sur les nouveaux crédits aux ménages ressortent en déclin à 4,24% pour les crédits à l’habitat et à 6,51% pour ceux à la consommation. L’évolution des impayés des ménages appelle-t-elle à un durcissement des conditions d’octroi du crédit ? Les banques contactées par nos soins affirment n’avoir pas changé leurs conditions, pourtant dans son dernier tableau de bord sur les crédits et dépôts bancaires, la banque centrale souligne que les établissements bancaires ont déclaré un durcissement.

Crédit bancaire aux ménages : pas de durcissement malgré l’accélération des créances en souffrances

Ls créances en souffrance sont une vraie plaie pour le secteur bancaire. À fin octobre, elles ont atteint 85,2 milliards de DH, soit une augmentation de 6,9%. Une situation qui n’a pas manqué d’attirer l’attention du Fonds monétaire international (FMI). Dans son communiqué de presse diffusé vendredi dernier, à l’issue d’une mission virtuelle du 30 novembre au 10 décembre 2021 dans le cadre des consultations de 2021 au titre de l’article IV des statuts du FMI, l’institution de Bretton Woods souligne que «Bank Al-Maghrib (BAM) devra continuer à veiller à ce que les banques continuent de constituer des provisions pour créances douteuses, tout en accélérant, avec les autorités concernées, le lancement des réformes pour la création d’un marché secondaire des créances en souffrance. En outre, les autorités devraient parachever le projet de réforme légale visant à se doter d’un cadre plus solide en matière de résolution bancaire».
Si les entreprises non financières privées concentrent le plus gros de l’encours des créances, soit 47,35 milliards de DH (+5,8%) ; les ménages affichent en revanche le plus fort taux avec une hausse de 9,4% à 36,71 milliards de DH. Ces évolutions pousseront-elles les banques à durcir les conditions d’octroi de crédits ? Interrogées par Le Matin, les banques de la place affirment qu’aucun durcissement des conditions n’a été opéré. Cependant, les taux débiteurs assortissant les prêts aux ménages ont augmenté, se situant à 5,18% au 3e trimestre (4,24% pour les crédits habitat et 6,51% pour les crédits à la consommation).
Dans le dernier tableau de bord de crédits et dépôts bancaires de BAM, à fin octobre, les crédits aux ménages se sont accrus de 5% pour s’établir à 365,1 milliards de DH. Dans le détail, les crédits à la consommation ont progressé de 1,5% à 55,7 milliards de DH et les crédits à l’habitat ont augmenté de 5,4% à 231,2 milliards de DH. «Le financement participatif destiné à l’habitat, sous forme notamment de Mourabaha immobilière, a poursuivi sa progression et s’est établi à 15,3 milliards de DH, après 10,2 milliards une année auparavant», indique BAM. Sur l’ensemble du troisième trimestre, la demande aurait marqué le pas, recouvrant une hausse pour les prêts à la consommation et une baisse pour ceux à l’habitat. 

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