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Le crédit bancaire poursuit sa décélération cette année. Et ce, après avoir marqué un relatif dynamisme en 2020, sous l’effet des efforts consentis pour renforcer le financement de l’économie en pleine crise liée à la pandémie Covid-19, via notamment le dispositif de Damane Oxygène.
Le financement de l’économie par voie bancaire s’est, en effet, contenté d’une évolution de 1,6% au cours des 7 premiers mois de 2021, avec un encours de 961,34 milliards de DH, selon les chiffres publiés par Bank Al Maghrib. Rappelons que le crédit bancaire a terminé 2020 sur une hausse de 4,5%, après +5,3% un an plus tôt.
L’évolution du crédit bancaire à fin juillet dernier a été tiré vers le bas par les prêts à l’équipement qui ont décru de 4,1%, traduisant une atonie de l’investissement sur fond d’un manque de dynamisme de l’économie nationale. Les crédits à la consommation n’arrivent pas, de leur côté, à retrouver de la vigueur, n’ayant progressé que de 1,1% à fin juillet.
En revanche, les comptes débiteurs et crédits de trésorerie restent dynamiques, marquant une croissance de 8%, crise oblige. Les crédits immobiliers résistent affichant, quant à eux, une hausse de 3,6%, tirés par les crédits à l'habitat (6,7%), au moment où les crédits aux promoteurs immobiliers ont chuté de 10,9%.
Il est à noter, toutefois, que le financement bancaire a profité surtout au secteur privé avec des prêts qui ont progressé de 4,2% à fin juillet, dont les crédits aux sociétés non financières privées (2,6%) et aux les ménages (5,7%), au moment où ceux octroyés au secteur public ont régressé de 76,9%. S’agissant des créances en souffrance, ils sont toujours à des niveaux élevés, caracolant à 83,5 milliards de DH à fin juillet, en accroissement de 8,2%.
