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Crise Maroc-Espagne: Nasser Bourita assène quelques vérités bien senties

Crise Maroc-Espagne: Nasser Bourita assène quelques vérités bien senties

Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, M. Nasser Bourita, a dévoilé plusieurs détails sur la crise diplomatique qui a ébranlé les relations entre le Maroc et l’Espagne, assénant dans le sillage plusieurs réponses bien senties aux attaques subies par le Royaume au cours des derniers jours.

Dans une déclaration à la MAP, le ministre a révélé que l’ambassadrice du Maroc à Madrid, Mme Karima Benyaich, a été rappelée pour consultations à Rabat avant sa convocation au ministère espagnol des Affaires étrangères, précisément la veille. On l’aura compris, ce rappel n’est aucunement une réaction à la convocation du gouvernement espagnol, bien au contraire.

Le chef de la diplomatie a également fait savoir que les autorités espagnoles ont donné à la diplomate marocaine 30 minutes pour venir au ministère des Affaires étrangères. «Un acte inédit, inhabituel dans les relations entre pays voisins et rare dans la pratique diplomatique», s’est-il indigné, rappelant à juste titre qu’un ambassadeur de Sa Majesté le Roi ne reçoit d'instructions que de son pays.

Selon la même source, le responsable a assuré que la crise durera tant que sa véritable cause ne sera pas résolue, ajoutant que le Maroc refuse de recevoir ce genre d’intimidations, basées sur des clichés du passé, et restera clair par rapport à l’origine de cette crise, sa genèse et ses responsables.

Le ministre a par ailleurs démontré que le Maroc voyait clair dans le jeu de l’Espagne qui a tenté, ces derniers jours, de détourner l’attention de l’opinion publique à travers des manœuvres visant à occulter la véritable origine de la crise maroco-espagnole. Une crise, faut-il le rappeler, qui remonte au 17 avril et qui réside dans le fait que Madrid a préféré manigancer avec les adversaires du Maroc par rapport à une question fondamentale pour le Royaume et les Marocains.

Ces manœuvres «ne trompent personne, en tout cas ne trompent pas et n’impressionnent pas le Maroc», a indiqué le ministre à la MAP.

Il a également répondu aux accusations de chantage qui ont été portées contre le Royaume, en assurant que le Maroc ne procède aucunement à ce type de pratiques et qu’il est clair par rapport à ses positions, ses actions et son attitude.

Pour ce qui est de la campagne médiatique virulente lancée en Espagne contre le Maroc, M. Bourita a noté que les termes utilisés, comme «chantage», «agression» ou encore «pays sous-développé», montrent que «certains milieux en Espagne doivent mettre à jour leurs connaissances sur le Maroc».

Réflexes du passé, Complexe à l’égard du Maroc, double langage… le responsable n’y est pas allé de main morte pour dire ses quatre vérités au voisin du Nord.

Toujours selon les informations de la MAP, M. Bourita a également énoncé certaines vérités relatives au rôle du Royaume dans la lutte contre la migration clandestine. Il a ainsi souligné que ce qui s’est passé dans l’enclave occupée de Sebta vient rappeler d’abord le coût financier que le Maroc assume pour préserver le bon voisinage et a aussi montré que 99% de l’effort de lutte est fait par le Maroc contre «rien de l’autre côté».

«L’Europe ne nous donne même pas 20% du coût que le Maroc assume dans la lutte contre la migration clandestine», a-t-il signalé, ajoutant que «le bon voisinage et le partenariat ne sont pas des slogans. On doit les incarner».

Pour lui, l’Espagne fait payer à l’Europe le prix de sa maladresse et doit expliquer à l’Europe comment un pays membre de l’UE admet sur le territoire européen des gens avec une fausse identité.

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