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Dangerosité d'Omicron : De nouvelles études optimistes à prendre avec beaucoup de précautions, selon Dr Hamdi

Le variant Omicron causerait moins d’hospitalisations et la vague qu’il provoque actuellement dans le monde serait de courte durée. C’est ce que montrent de récentes études publiées mercredi dernier au sujet du variant Omicron. Certes, il s’agit de bonnes nouvelles mais cela ne devrait pas nous pousser à baisser nos gardes face à ce virus, selon Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé.

Dangerosité d'Omicron : De nouvelles études optimistes à prendre avec beaucoup de précautions, selon Dr Hamdi

Le variant Omicron fait des ravages dans le monde entier. Des études sont menées quotidiennement pour mieux comprendre ce variant qui a touché pratiquement toute la planète en moins d’un mois. Les résultats de ces recherches ont déjà montré qu’il est bien plus transmissible que ses prédécesseurs, qu’il est plus résistant au vaccin et qu’il échappe à l’immunité post-maladie. Cependant, ces études n’apportent pas que des mauvaises nouvelles.

En effet, trois études publiées mercredi dernier apportent un certain optimisme quant au variant Omicron. Il concerne principalement les taux d’hospitalisations qui seraient moindres avec ce nouveau variant. Les résultats de ces études montrent également que la durée de la vague Omicron serait plus courte. Celle-ci aurait déjà commencé à s’essouffler en Afrique du Sud. «L'étude sud-africaine, non encore relue par les pairs, suggère que les hospitalisations et les cas graves seraient de 80% moins (5 fois) par rapport à Delta. Une étude écossaise stipule que les hospitalisations seraient réduites des deux tiers. Le rapport de l'Impérial Collège London fait état de 40 à 45% moins d'hospitalisations. Deuxième bonne nouvelle, en Afrique du Sud, la vague Omicron commence déjà à s'essouffler. Un vrai orage mais d'une courte durée», souligne Dr Tayeb Hamdi, médecin et chercheur en politiques et systèmes de santé dans une analyse de ces études.

L’expert alerte, par ailleurs, que toutes ces données sont à relativiser. «Les auteurs des trois études attirent l’attention sur le fait de commenter les résultats avec précaution. On ne peut déduire si cette virulence moindre est le fait des caractéristiques intrinsèques du variant lui-même ou c’est à cause du fait que le variant a touché des populations déjà immunisées, soit par des infections antérieures ou la vaccination ? En Afrique du Sud, on estime la population déjà infectée à 60 – 70%. Une infection antérieure qui ne protège pas beaucoup contre Omicron mais qui protègerait contre les formes sévères», explique Dr Hamdi. Ce dernier affirme, qu’en attendant ces données, il est impossible de prévoir le degré exact de virulence et de menace sur les systèmes de santé après la propagation du variant parmi les populations non vaccinées ou non complètement vaccinées et n’ayant jamais contracté la Covid-19.

Sur le volet de la durée courte de la vague Omicron qui n'aura duré que quelques semaines en Afrique du Sud, l’expert souligne qu’on ne sait pas quel rôle aura joué la saison d'été que vit l'Afrique du Sud sur l'apaisement de la vague contrairement aux pays qui connaissent la saison hivernale et une vie sociale plutôt en intramuros. «Il s’agit d’études préliminaires, de tailles réduites et dans des conditions particulières difficilement transposables à d’autres profils de population», estime Dr Hamdi. Il assure également que la vigilance, le respect des mesures barrières et l'accélération de la vaccination ainsi que la troisième dose, restent les seuls moyens efficaces pour nous protéger, protéger les autres et mettre fin à la pandémie.

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