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«Démission» du ministère de la Santé, tensions avec Aït Taleb, gestion communale, délocalisation du SIEL... Nabila Rmili répond aux critiques

Première dame à présider la mairie de la plus grande ville Royaume, Nabila Rmili est sous les feux des projecteurs dès les premières semaines de sa prise de fonctions. Invitée de l’émission «Maa Erramdani», elle a défendu ses choix en matière de gestion de la ville de Casablanca et est revenue également sur les rumeurs ayant accompagné son passage éphémère à la tête du ministère de la Santé et des affaires sociales.

«Démission» du ministère de la Santé, tensions avec Aït Taleb, gestion communale, délocalisation du SIEL... Nabila Rmili répond aux critiques
Nabila Rmili était l'invitée de l’émission «Maa Erramdani».

Première dame à présider la mairie de la plus grande ville Royaume, Nabila Rmili a été en toute logique sous les feux des projecteurs dès les premières semaines de sa prise de fonctions. Cette exposition médiatique s’est accentuée davantage après sa démission (ou son limogeage) de son poste de ministre de la Santé, peu de temps après sa nomination, ce qui a donné lieu à beaucoup d’interrogations et de commentaires, pas toujours amènes, sur les réseaux sociaux.
La nouvelle présidente de la commune de Casablanca a été ainsi propulsée, à son corps défendant, sur le devant de la scène. Il fallait bien qu’elle s’explique sur certains points restés sans réponses et qu’elle récuse les accusations dont elle a fait l’objet, aussi bien en tant qu’élue qu’en tant que ministre. Et c’est dans le cadre de l’émission «Maa Erramdani» (Avec Erramdani) que diffuse la chaine 2M qu’elle a choisi de s’adresser au public et aux Casablancais en particulier.

Ministère de la Santé : démission ou limogeage ?
D’entrée de jeu, l’animateur vedette de l’émission, Redoune Erramdani, n’y est pas allé avec le dos de la cuillère, en abordant les questions délicates. S’agissait-il d’une démission ou d’un limogeage de la nouvelle ministre de la Santé et des affaires sociales, une semaine après sa nomination ? La réponse de Mme Rmili est sans équivoque. C’était bel et bien un choix assumé et mûrement réfléchi, a-t-elle répondu impassible. «Au début je me suis dit comme qu’il n’y a pas incompatibilité entre les postes de maire et de ministre, autant prendre la chose comme un challenge en essayant de concilier les deux responsabilités. Je me disais que je pouvais travailler au ministère le matin et rentrer en fin d’après-midi m’occuper des affaires locales. Mais très vite, mes journées en tant que ministre se prolongeaient jusqu’à 10 heures du soir. Une semaine après, j’ai réalisé que c’était impossible. S’obstiner à penser le contraire serait se mentir à moi-même et mentir aux Marocains. Donc j’ai choisi de me consacrer à Casablanca, une ville qui m’est très chère», a-t-elle expliqué.

Entrée tonitruante au ministère de la Santé ?
L’animateur revient à la charge en se demandant si sa «démission» n’avait pas quelque chose à voir avec «des règlements de compte» menés par elle dès ses premiers jours au ministère de la Santé. «Ne s’agit-il pas plutôt d’un limogeage causé par votre entrée fracassante au ministère où vous aviez entamé votre nouvelle mission sans ménagement pour certains hauts cadres, dont certains ont été poussés vers la porte ?» s’est interrogé d’un air faussement naïf Rédouane Erramdani. Là également, Mme la maire a balayé d’un revers de main toutes ces accusations, précisant qu’elle avait toujours entretenu des rapports cordiaux avec les responsables du ministère de la Santé, loin de tout esprit vindicatif, aussi bien au niveau central qu’au niveau de la délégation de Casablanca. D’ailleurs, s’est-elle défendue, «on ne peut pas m’accuser d’avoir révoqué des cadres du ministère, car ma nomination était toute récente et je n’avais toujours pas de délégation de signature, ma nomination n’étant pas encore publiée au BO».

Les rapports avec Aït Taleb ?
Interpellée sur ses rapports avec Khalid Aït Taleb, alors qu’elle était déléguée du ministère de la Santé à Casablanca, Nabila Rmili a souligné qu’elle avait de tout temps eu une bonne relation avec lui en tant que premier responsable du secteur de la santé. «Nous avons travaillé ensemble main dans la main pour faire face au défi de la pandémie de Covid-19 à Casablanca, qui totalisait 40% des cas au Maroc. Certes, il y a eu des échanges de points de vue, mais dans un cadre professionnel», a-t-elle précisé. Qu’en est-il alors des informations ayant circulé sur votre éventuel limogeage par M. Aït Taleb de votre poste de déléguée provinciale de la santé, insiste l’animateur de l’émission ? Il n’en est rien, a-t-elle répondu. «Je suis restée à ce poste depuis ma nomination en 2017 jusqu’à ma nomination en tant que ministre de la Santé et des affaires sociales. Il n’y a jamais eu de révocation».

Irrégularités en matière de gestion communale
Concernant les accusations de népotisme en faveur de son mari qui a été nommé vice-président de la commune, avant de démissionner «sous la pression des critiques et des commentaires malveillants», Nabila Rmili a défendu clairement son choix. «Taoufik Kamil (son mari, NDLR) est une personne élue et qui plus est appartient au même parti que moi, le RNI. Il a postulé comme tout le monde et il a été désigné par les conseillers de la ville», a-t-elle indiqué. Et d’ajouter que «s’il était resté à ce poste, cela aurait été une valeur ajoutée pour le conseil de la commune. Sa démission est est une perte», a-t-elle déploré, relevant que M. Kamil a de l’expertise et de longues années de travail en tant député, fiscaliste et en tant qu’expert en urbanisme et président de la FNTP (Fédération nationale des travaux publics).
Pour ce qui est de la nouvelle voiture haut de gamme qu’elle aurait exigée en tant nouvelle maire, Mme Rmili a encore une fois nié toutes les allégations en bloc, en donnant sa version des faits. «Pour commencer, la voiture de l’ancien maire n’est plus en bon état. J’ai demandé une voiture qui me permettrait de m’acquitter de mes missions dans de bonnes conditions et la voiture que j’utilise, je le signale, n’est pas neuve et elle est de même valeur, de même catégorie et avec presque le même nombre de kilomètres parcourus. Donc la mairie n’a pas déboursé un dirham de plus. Ce n’est qu’un moyen de travail, rien de plus.»

Délocalisation du Salon du livre de Casablanca
La décision de délocaliser le Salon du livre de Casablanca à Rabat a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps. Et l’animateur de l’émission a tenu à avoir l’avis de la nouvelle maire. «Je n’ai pas été consultée lors de la prise de cette décision», a-t-elle répondu, ajoutant : «nous tenons toujours à maintenir ce Salon dans la capitale économique. Il fait partie de son histoire et de son patrimoine culturel». Mme Rmili a souligné dans ce sens qu’une rencontre était prévue avec le ministre de la Culture et de la communication pour examiner cette question et les options envisageables. «Certes, l’OFEC est mobilisé pour la Covid-19. Il y a des installations lourdes liées à la prise en charge des malades qu’il sera difficile de déplacer, d’autant que l’avenir demeure incertain s’agissant de l’évolution de la pandémie dans le monde. Mais il y a d’autres espaces qui pourraient accueillir le Salon du livre. Nous allons en discuter avec la tutelle et voir ce qu’il est possible de faire. Mais il faut que le Salon reste casablancais par la suite», a-t-elle conclu. 

 

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