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La stratégie de lutte antiterroriste du Maroc a été saluée dans le rapport 2020 sur le terrorisme publié jeudi par le département d'État américain, qui a souligné que «les États-Unis et le Maroc entretiennent une coopération solide et de longue date» dans ce domaine. Ce rapport annuel s'est félicité des efforts déployés par le Royaume en matière de lutte contre le terrorisme, faisant savoir que «le gouvernement marocain a poursuivi sa stratégie globale, qui comprend des mesures de sécurité vigilantes, une coopération régionale et internationale et des politiques de lutte contre la radicalisation».
Le document soutient qu’en 2020, les efforts du Royaume en matière de lutte contre le terrorisme ont largement atténué les risques d’incidents terroristes. «En 2020, les efforts du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme ont largement atténué le risque d'actes terroristes», selon le rapport du département américain (voir notamment les pages 134 à 136, document qui peut être téléchargé à travers ce lien). Le département d'État souligne aussi que les forces de l'ordre marocaines, sous la coordination du ministère de l'Intérieur, ont vigoureusement ciblé et arrêté au moins 35 individus. Le rapport du département d’État américain indique que les autorités marocaines ont également démantelé sept cellules terroristes qui prévoyaient d’attaquer diverses cibles, notamment des bâtiments publics, des personnalités et des sites touristiques. «Les forces de l'ordre marocaines ont mis à profit la collecte de renseignements, le travail de la police et la collaboration avec des partenaires internationaux pour mener des opérations antiterroristes», est-il souligné dans le rapport qui note qu’aucun incident terroriste n’a été signalé au Maroc en 2020.
Le document souligne, par ailleurs, que les membres des forces de sécurité du Maroc ont pris part à une série de programmes parrainés par les États-Unis en vue d’améliorer les capacités techniques et d’investigation, notamment les enquêtes financières, l’analyse du renseignement et la cybersécurité. La même source relève que la sécurité aux frontières est restée une priorité absolue pour les autorités marocaines, mettant en relief, tout particulièrement, le travail des autorités aéroportuaires marocaines qui ont «une excellente capacité de détection des documents frauduleux». Dans ce rapport, le Royaume est cité notamment comme «un allié majeur» en dehors de l’OTAN et membre du Partenariat transsaharien de lutte contre le terrorisme (TSCTP). Le Maroc abrite traditionnellement les exercices annuels African Lion dont l’édition 2020 a été annulée en raison de la pandémie, précise le document de la diplomatie américaine.
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Docteur Ihsane Hafidi, spécialiste des questions sécuritaires
«Ce rapport est la reconnaissance d’une relation de confiance avec les partenaires européens
«Le contenu du rapport 2020 du département américain est une nouvelle reconnaissance de l’importance des efforts déployés par le Royaume du Maroc dans la lutte contre le terrorisme, que ce soit au niveau régional ou à l’international. C’est également une reconnaissance d’une relation de confiance avec les partenaires européens et américains. Le rapport salue l’efficacité de la stratégie marocaine de lutte contre le terrorisme. Fondée sur les deux éléments essentiels que sont la vigilance et l’anticipation, cette stratégie est un bon exemple qui pourrait intéresser les pays souhaitant tirer profit de l’expérience marocaine.
Il va sans sire que cette approche prend aussi en considération les volets économiques, la réforme du champ religieux, le champ médiatique ainsi qu’un accompagnement social du phénomène… Rappelons, dans ce contexte, que les États-Unis, dans un partenariat avec la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), ont également participé au programme de réconciliation (Mousalaha). Ce Programme a pour objectif la réinsertion des détenus jugés pour terrorisme…
La force de ce rapport du département américain vient également du fait de son timing. Il est de fait révélateur de la montée en puissance du Maroc en tant qu’allié stratégique et crédible pour les États-Unis. Ces derniers misent sur le Maroc pour constituer un préalable pour la préservation de la sécurité et de la stabilité au nord de l’Afrique. Il ne faut pas oublier non plus le rôle joué par le Maroc dans la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, que ce soit sur le plan de l’échange des renseignements ou sur le plan opérationnel sur le terrain.»
Propos recueillis par B.M.
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Rida Lyammouri, Senior Fellow au Policy Center for the New South et expert international de la géopolitique du Sahel installé à Washingtonâ
«Pour les États-Unis, le leadership régional du Maroc en termes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent n’est plus à prouver»
«Le fait que des États-Unis saluent la stratégie marocaine de lutte contre le terrorisme et de lutte contre l’extrémisme violent n’est pas surprenant. C’est quelque chose que j’entends tous les jours ici à Washington DC. Ce qui montre à quel point les différentes entités de sécurité marocaines ont été professionnelles et fiables dans leurs efforts conjoints de lutte contre le terrorisme. L’appareil sécuritaire marocain a adopté une approche intégrée face aux grands défis sécuritaires de notre temps, dont le terrorisme, et c’est ce qui explique l’efficacité de ses efforts.
Pour les États-Unis, le leadership régional du Maroc en termes de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent n’est plus à prouver. Le Royaume a été et continuera d’être un partenaire légitime et fiable des États-Unis dans la région et l’Afrique en général. C’est une position qui est régulièrement réitérée ici à Washington. Plus récemment, le FBI et la CIA ont salué la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) pour sa collaboration distinguée ayant permis d’éviter des attaques terroristes dans les deux pays. De même, le Pentagone continue de saluer la collaboration marocaine dans l’organisation de l’exercice African Lion. Donc, la satisfaction des États-Unis de la qualité de leur collaboration avec le Maroc en matière de sécurité n’est pas surprenante.»
L.M.
