Le public de cinéphiles du pays caribéen a été séduit par le documentaire projeté, à deux reprises, dans le prestigieux amphithéâtre du Palais Bolivar, au sein du ministère panaméen des Relations extérieures.
Le cycle du cinéma international est organisé par le Département de la diplomatie culturelle relevant dudit Ministère, avec pour thème cette année la commémoration de la journée internationale contre le Changement Climatique (24 octobre), instaurée par les Nations Unies pour sensibiliser les populations à l'importance des changements climatiques sur notre environnement.
Réalisé par Khadija Falahi, «Sahara: Contes d’eau et d’espérance» aborde la trilogie de l’eau, de l’homme et de la nature dans les provinces sahariennes du Royaume.
Sous-titré en espagnol pour cette occasion, il est basé sur les récits d’habitants du Sahara marocain, ainsi que sur des archives historiques datant de l’époque de l’occupation espagnole. Ces témoignages jettent la lumière sur l’histoire de l’eau, marquée par le contraste entre un passé caractérisé par une extrême pénurie et un présent d’abondance. Ces récits mettent en exergue la relation viscérale du Sahraoui avec l’eau, et témoignent des efforts consentis par le gouvernement pour mettre fin aux grandes difficultés et aux souffrances auxquelles était confrontée la population sahraouie pour s’approvisionner en eau.
Dans une allocution de présentation du film, l’ambassadeur du Maroc au Panama, Oumama Aouad, a mis en exergue les grandes réalisations qui ont métamorphosé les provinces du sud du Royaume, jusqu’à en faire un pôle économique et touristique national et international.
Elle a mis en lumière les politiques publiques mises en œuvre depuis la récupération par le Maroc de son Sahara, grâce à la Marche Verte, expliquant que les efforts consentis ont permis de transformer le désert en une région prospère grâce notamment à la bonne gestion des ressources hydriques et une meilleure distribution de l’eau.
Le documentaire qui relate cette « success story » dans un environnement climatologique aux conditions extrêmes, est également, selon la diplomate, une source d’inspiration et d’espoir pour ne pas baisser les bras et continuer à lutter contre le réchauffement climatique, lorsqu’il existe une convergence entre la volonté politique de haut niveau et l’engagement citoyen, comme c’est le cas dans la région du Sahara et dans le reste du Maroc.
L’ambassadeur a rappelé, à cet égard, que la lutte contre le stress hydrique date du siècle dernier à la faveur de la politique visionnaire des Souverains marocains qui ont placé le thème de l’eau au centre des priorités nationales, instaurant une gestion proactive par la construction des barrages, entre autres mesures, pour garantir l’accès à l’eau à la population marocaine.
A cet égard, Mme Aouad a cité les grands ouvrages réalisés au Sahara notamment les mégaprojets de dessalement de l’eau de mer, dans les régions de Laâyoune et de Dakhla-Oued Eddahab, projets structurants s’il en est. Ces usines, considérées comme les stations les plus importantes au monde dans le domaine de dessalement d’eau, permettent une meilleure alimentation en eau potable pour la consommation, ainsi que l’irrigation des terres agricoles.
La diplomate a en outre souligné que le Royaume figure aujourd’hui parmi les pays champions de la lutte contre le changement climatique. En témoigne également le fait que le Royaume a été l’hôte de deux Conférences des Parties sur le Changement Climatique (COP) : la COP 7 (en 2001) et la COP 22 (en 2016), consacrant ainsi le leadership marocain reconnu pour ses efforts dans la protection de l’environnement.
Pour sa part, Francisco Marquez, Responsable du Département de Diplomatie Culturelle au ministère panaméen des Relations extérieures, a tenu à remercier l’ambassade du Royaume pour la précieuse contribution à l’agenda culturel panaméen, permettant au public une meilleure connaissance de la réalité du Maroc.
Evoquant le document « Sahara : Contes d’eau et d’espérance », il a indiqué qu’il représente «une source d’espoir et témoigne des efforts consentis par le gouvernement pour le développement du Sahara marocain».
Durant le débat, qui a eu lieu à l’issue de la projection, une représentante des autorités panaméennes, Yamileth Armuelles, a tenu à apporter son propre témoignage, basé sur la connaissance du terrain, sur le succès de la politique marocaine dans la protection de l’environnement, citant les avancées dans le domaine des énergies renouvelables dont témoignent le parc solaire Noor et l’essor que connaissent les provinces du sud.
Les deux projections du documentaire marocain se sont déroulées en présence de personnalités panaméennes, de diplomates et de représentants des organismes régionaux et internationaux accrédités à Panama City, ainsi que des membres de la communauté marocaine établie au Panama.
Le Maroc est le seul pays d’Afrique et du monde arabe à prendre part à ce 3 ème Cycle de Cinéma International, aux côtés de 18 autres ambassades accréditées au Panama.