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Ce sont plus de 50 ans de documents qui ont été versés aux Archives du Maroc, et ce après avoir subi plusieurs opérations pour leur traitement. «Cette remise de documents est un appel à toutes les administrations pour comprendre qu’il est nécessaire de perpétuer ces archives pour les générations futures. Car les Archives du Maroc ont les moyens de conditionnement pour préserver ces documents et les mettre à la disposition de chaque marocain», souligne Mehdi Qotbi. Une belle coïncidence, parce qu’en plus de la Journée nationale des archives, choisie pour signer cette remise, les deux établissements fêtent, aussi, leur 10e anniversaire.
De son côté, le directeur des Archives du Maroc, Jamaâ Baïda, a salué cette initiative de remise de ces documents historiques, jusqu’à présent conservés au Musée de l’histoire et des civilisations de Rabat, anciennement Service d’antiquité et d’archéologie, créé en 1918 sous le maréchal Lyautey. «Par cette opération, la FNM se conforme à la loi relative aux archives, enrichit le patrimoine archivistique national et contribue à la recherche académique, en permettant de mettre ces sources précieuses à la disposition des chercheurs. Sachant que ces archives doivent être d’une richesse considérable, vu la période qu’elles couvrent, de 1918 aux années 1970, et vu la richesse de notre pays en sites archéologiques. Ce qui a été fait par la FNM mérite vraiment d’être pris en exemple», précise Jamaâ Baïda.
Et comme l’a souligné le directeur du Musée Mohammed VI, Abdelaziz El Idrissi, cette donation est tout à fait normale, puisque ces documents sont du ressort des Archives au Maroc qui doivent les prendre en charge. «On avait reçu une demande officielle de la part des Archives du Maroc pour récupérer la documentation. Le président de la FNM a pris la décision de les remettre, tout en proposant une opération en parallèle qui consiste à traiter ces archives, à travers la désinfection des documents papier, le tri, le classement, la numérisation et l’indexation, avec un traitement scientifique de ce support numérique pour qu’il puisse résister à toutes les intempéries. Donc, c’est une opération majeure effectuée par la FNM, qui est de travailler sur le support papier à la numérisation», explique-t-il. À noter que ces archives comportent des correspondances, des rapports scientifiques des archéologues, des rapports de fouilles archéologiques, des plans de prospection et des documents administratifs.
