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Driss Merroun : M. Akhannouch aurait été plus à l'aise dans une alliance avec le PAM, l'UC et le MP, dans l'actuelle majorité... les rivalités sont inévitables

Les enjeux et défis politiques, sociaux et économiques qui attendent la nouvelle coalition gouvernementale sont énormes et nécessitent des efforts importants pour répondre aux aspirations du peuple marocain estime Driss Merroun membre du bureau politique du Mouvement populaire. L’invité de Rachid Hallaouy, confirme, par ailleurs, l'entière engagement de son parti pour servir l’intérêt national même au sein de l'opposition.

Driss Merroun : M. Akhannouch aurait été plus à l'aise dans une alliance avec le PAM, l'UC et le MP, dans l'actuelle majorité... les rivalités sont inévitables

Alliance gouvernementale, échéances électorales, nouvelles approches politiques, violence politique, place du Mouvement populaire (MP) dans l’opposition… Ces sujets  et d’autres ont  fait l’objet d’un vif débat sur le plateau de «L’Info en Face» avec Driss Merroun, membre du bureau politique du Mouvement populaire. Interpellé, de prime abord, sur «la violence politique», verbale ou physique, un phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur, Driss Merroun dénonce ces actes qui nuisent gravement au développement du pays. Évoquant dans ce sens l’affaire du décès de l’élu du PAM à Guelmim, l’invité estime qu’il s’agit d’un drame et qu’il faut veiller à ce que cela ne se reproduise jamais. La loyauté, le respect de l’Autre sont des enjeux de taille à relever.  «Il n’y a aucune raison valable pour être violent et agressif. En effet, il est très important de garder à l’esprit que nous sommes tenus – peuple et partis – de faire de la politique, mais en respectant l’Autre», ajoute-t-il. Pour conclure sur ce point, l’invité de L’Info en Face rappelle que «faire de la politique, c’est entrer dans une compétition loyale, saine et transparente, mais c’est aussi intégrer une école où chacun des concurrents doit apprendre à écouter l’autre, l’aimer et le respecter».

En outre, M. Merroun a fait remarquer qu’en dépit de quelques incidents irresponsables, le Maroc a pu réussir le défi des élections.  «Les échéances électorales 2021 sont une grande réussite à saluer. La mobilisation était importance aussi bien chez les jeunes que chez les moins jeunes. J’espère que l’actuel gouvernement réussira sa mission et sera à la hauteur des attentes du peuple qui va suivre de près la concrétisation des engagements pris». Selon lui, le chef du gouvernement désigné a toutes les qualités requises pour réussir ce challenge. D’ailleurs, «il est prouvé que Aziz Akhannouch est un homme capable de faire du bon travail».

Au sujet de la coalition gouvernementale, l’invité de Rachid Hallaouy, a attiré l’attention sur un point important lié à la nouvelle Alliance composée du Rassemblement national des indépendants (RNI), du Parti Authenticité et Modernité (PAM) et du Parti de l’Istiqlal (PI).  «Les trois composantes de ce gouvernement doivent faire attention de ne pas lancer dès maintenant la course pour les élections de 2026, comme objectif final, pour accéder à la primature», insiste-t-il. De même «Les chefs des partis et leurs ministres ne doivent pas tomber dans le piège de la défense de leurs programmes au détriment du programme global du gouvernement».ajoute-t-il.

Interrogé  sur les déclarations faites par les membres de l’Alliance gouvernementale concernant  la constitution d’une équipe «homogène», M. Merroun estime que  le mot “homogénéité” veut dire que les trois formations politiques partagent  la même vision. Or ce n’est pas le cas, car ils n’ont pas le même référentiel».  Selon lui, «M. Akhannouch aurait été beaucoup plus à l’aise en travaillant le PAM, l’UC et le MP  plutôt que de choisir des chefs de partis qui se considèrent tous comme étant les premiers… et dans ce cas, les rivalités sont inévitables».

Par ailleurs, pour M. Merroun «Être dans l’opposition est une bonne chose pour notre bureau politique, une occasion pour nous de reconstruire et restructurer le parti» qui ne ménagera aucun effort pour apporter un plus et une valeur ajoutée à l’opposition. L’objectif étant de suivre l’action du gouvernement, d’améliorer les textes de loi et d’attirer l’attention sur des lacunes qui existent probablement. Pour ce faire, «la qualité des femmes et des hommes qui composent cette opposition est une nécessité», conclut-il.

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