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Employabilité : Formation et montée en compétences, les entreprises responsables

Employabilité : Formation et montée en compétences, les entreprises responsables

La transformation digitale, qu’elle soit dans les administrations ou les entreprises a besoin de ressources humaines compétentes pour la porter et la réussir. L’urgence pour les institutions est donc de prendre rapidement acte des nouveaux enjeux de l’employabilité à l’ère du digital. Dispositif de formation, fondamentaux sociaux, évolution des métiers, développement des compétences, upskilling, intrapreneuriat, ... sont autant de défis à relever pour une économie compétitive et pérenne.

La crise sanitaire et économique que le monde traverse à hisser en haut la problématique de l’emploi et a révélé de nouveaux besoins en termes de compétences.  La grande question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir quelles compétences pour les métiers de demain ? Une question source d’inquiétude pour certains et simple projection dans l’avenir pour d’autres, mais qui, pour beaucoup, laisse entrevoir un gisement d’opportunités et des possibilités d’évolution considérables.

« La pandémie est une véritable opportunité de transformation de l’économie du pays et des entreprises, la question est de savoir notre capacité de résilience à transformer l’outil de production pour pouvoir accueillir ces nouveaux emplois », insiste Jamal Belahrach, CEO Deo Conseil, président de la fondation Jobs For Africa et de la Fondation Zakoura Education. Intervenant lors de la matinale du Groupe Le Matin sur le thème, « L’employabilité à l’ère du digital : nouveaux métiers, nouvelles compétences », il rappelle par ailleurs le rôle de l’entreprise dans cette problématique de l’employabilité estimant qu’elle « ne joue pas le jeu » et qu’elles sont aujourd’hui dans l’obligation de participer au renforcement des compétences pour porter la transformation digitale.

Cette urgence à s’adapter aux changements est également soulignée par Amal El Amri, SG adjointe de l’Union marocaine du travail et SG de l’Union Syndicale Interbancaire (USIB). «Les entreprises ont certes besoin de nouveaux métiers, mais elles doivent également renforcer les compétences de son capital humain et réinventer les systèmes de protections des salariés pour garantir la compétitivité des entreprises », a-t-elle précisé.

Ces deux constats mènent ainsi à évoquer le rôle de la formation en entreprise. Selon Hicham Zouanat, président de la Commission sociale de la CGEM, les entreprises n’investissent pas dans la formation. « Si on déduit le taux faible de grandes entreprises qui ont une vraie stratégie de formation, personne ne priorise cette politique au sein de l’entreprise », alerte le responsable qui met également le point sur la nécessité de revoir le dispositif des Contrats spéciaux de formation qui restent peu adaptés aux TPME.

En plus du rôle des entreprises, le système éducatif reste également la clé du renouvellement des compétences. Certes, il y a des avancées à ce niveau, notamment le renforcement des formations dans les métiers du digital, mais beaucoup reste à faire. « Nous avons pris du retard pour intégrer les nouvelles filiales, comme le coding, dans le cursus scolaire. Nous aurons donc besoin de quelques années encore pour que ces profils arrivent sur le marché », note Zakia Hajjaji, directrice des Ressources Humaines Orange Maroc.

 

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