Menu
Search
Vendredi 26 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 26 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Enquête de l’UNICEF : Les jeunes marocains d’aujourd’hui ressentent plus de pression à réussir que leurs parents

Comment les adolescents et jeunes voient-ils leurs présent et futur en comparaison avec les adultes ? C’est la question à laquelle a tenté de répondre l’UNICEF à travers son enquête publiée à l’occasion de la journée mondiale de l’enfance. Cette étude brosse un tableau nuancé des fractures générationnelles, une image ressort néanmoins clairement : les enfants et les jeunes incarnent bien plus aisément l’esprit du 21e siècle que leurs parents

Enquête de l’UNICEF : Les jeunes marocains d’aujourd’hui ressentent plus de pression à réussir que leurs parents
52 % des jeunes interrogés au niveau national reconnaissent l’incidence élevée des problèmes de santé mentale.

Quand on demande à des enfants et à des adolescents comment ils voient leur présent et leur futur, ces derniers n’auront forcément pas les mêmes réponses que les adultes. C’est ce que confirme une enquête conduite en pleine pandémie Covid-19 par l’UNICEF, en partenariat avec l’institut Gallup.
«Cette enquête montre que les jeunes au niveau global sont plus susceptibles de juger l’enfance d’aujourd’hui meilleure que celle d’hier. La moitié d’entre eux estime que de nos jours, les enfants sont en meilleure santé, mieux éduqués et plus protégés physiquement que la génération de leurs parents. Ils sont également nettement plus susceptibles que leurs aînés de se considérer comme des citoyennes et des citoyens du monde», souligne l’UNICEF dans un communiqué, ajoutant que les enfants d’aujourd’hui sont plus enclins à plébisciter la coopération internationale comme moyen de résoudre des défis tels que la pandémie de Covid-19.

Réalisée dans le cadre du projet l’Enfant en évolution, et publiée à l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre), cette enquête est la première du genre à sonder différentes générations pour décrypter et croiser le regard qu’elles portent sur le monde et sur l’enfance à l’heure actuelle. Au niveau national, l’enquête révèle que seulement 53% des 15 à 24 ans au Maroc estiment que la qualité de l’éducation s’est améliorée au cours de la dernière génération, contre 73% au niveau mondial. En revanche, l’enquête de l’UNICEF montre que le Royaume dispose de la proportion la plus faible de personnes à rapporter que la technologie est bonne pour l’éducation. (42% au Maroc comparativement à 72% au niveau global). Les jeunes marocains présentent aussi une exception, concernant la perception de l’avenir. D’après l’organisation onusienne, seuls 45% des interrogés pensent que le monde sera meilleur pour les générations à venir, contre 50% au niveau mondial, révèle l’enquête. Paradoxalement, 61% des 40 ans et plus interrogés au Maroc pensent que les enfants seront économiquement mieux lotis que leurs parents. Par ailleurs, 52% des jeunes interrogés au niveau national reconnaissent l’incidence élevée des problèmes de santé mentale contre 40% des adultes «et les deux générations s’accordent à dire que les enfants d’aujourd’hui ressentent plus de pression pour réussir», souligne l’UNICEF.

Concernant le sujet du mariage des enfants, 58% des jeunes marocains pensent que l’âge minimum acceptable pour se marier devrait être au-dessus de l’âge légal actuel (18 ans), contre 52% pour les plus de 40 ans.
Et au sujet de l’actualité du changement climatique, l’enquête montre que le Maroc est l’un des pays où une majorité des jeunes de 15 à 24 ans est consciente des répercussions du changement climatique. En effet, 76% des 15-24 ans des jeunes au Maroc pensent que le gouvernement devrait prendre des mesures draconiennes à ce sujet. Enfin, s’agissant de l’appréciation de différents acteurs, l’enquête révèle que les adolescents et jeunes au Maroc se fient généralement davantage aux institutions religieuses (64%) et aux scientifiques (54%). Également, 58% des 15-24 ans interrogés au Maroc estiment qu’il est très important que les politiciens écoutent la voix des enfants lorsqu’ils prennent des décisions

Lisez nos e-Papers