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Enseignement supérieur : une offre de formation territorialisée à l'horizon 2035

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation s’engage dans une nouvelle génération de réformes qui contribueront à moderniser le système universitaire et à le mettre au diapason des évolutions actuelles et futures. Le département a décidé d’élaborer un schéma directeur dédié à l’offre de formation qui s’est fixé pour horizon l’année 2035. Objectif : mettre en place une carte de formation universitaire en phase avec les attentes, les évolutions et les orientations socio-économiques de chaque région du Royaume.

Enseignement supérieur : une offre de formation territorialisée à l'horizon 2035

Le ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation planche actuellement sur un schéma directeur de la formation à l'horizon 2035. Ce nouveau plan stratégique, basé sur une approche participative et intégrée, vise à anticiper les besoins des secteurs productifs en termes de compétences sur les années à venir et à préparer une offre de formation universitaire qui soit en phase avec les attentes, les évolutions et les orientations socio-économiques de chaque région du Royaume. «Afin de jeter les bases d'une véritable justice spatiale, fondée sur une vision claire et consacrant la position majeure de l'enseignement supérieur parmi les priorités du programme gouvernemental, le ministère est en train de préparer un schéma directeur relatif à l’offre de formation universitaire à l’horizon 2035», annonce le ministre de tutelle, Abdellatif Miraoui, qui intervenait mardi à la Chambre de conseillers lors de la séance des questions orales. «Ce plan vise à anticiper les transformations structurelles du contexte national et international et à s'y préparer de manière optimale, et ce à travers la mise en place de solutions innovantes pour la formation du capital humain de notre pays.

Des solutions qui répondent aux priorités nationales et contribuent à mobiliser et à valoriser les compétences prometteuses dont regorgent les différentes régions du Royaume», explique-t-il. Le nouveau schéma directeur du ministère fixera les critères qui permettront de déterminer le type d'établissements à créer et la nature des filières de formation à ouvrir dans chaque région, en tenant compte de ses spécificités économiques, sociales et environnementales. Il constituera ainsi un cadre de référence pour la mise en adéquation et la rationalisation de la carte de formation universitaire de manière à la mettre en phase avec les enjeux de la régionalisation avancée, compte tenu du rôle central que joue l'université dans le développement local et régional. Pour l’élaboration et la mise en œuvre de son plan, le ministère compte s'appuyer sur une approche globale et intégrée basée sur la mobilisation de tous les acteurs institutionnels, économiques et sociaux aux niveaux national et régional.

Plus de 200 millions de dirhams pour les bourses d’études cette année

bdellatif Miraoui affirme que le budget alloué aux bourses d’études a connu une évolution remarquable au cours des dernières années, grâce aux forts déployés par le ministère. Celui-ci fait savoir qu’une enveloppe supplémentaire de 200 millions de dirhams a été allouée aux bourses d’études, augmentant le montant des subventions accordées à plus de 2 milliards de dirhams pour l’année universitaire en cours. Ce budget supplémentaire a permis au ministère de porter à 408.000 le nombre des bénéficiaires pour cette année, avec 153.000 nouvelles bourses accordées, soit une hausse de 1,5% et un taux de réponse national favorable de 68%.

Par régions, ce taux de réponse atteint 100% dans les provinces du Sud et les provinces de Jerada, Figuig, Guelmim et Tanger, alors qu’il varie entre 65 et 70% dans les régions dépourvues d'établissements d'enseignement supérieur et de cités universitaires, et va de 60 à 65% dans les régions qui en disposent. «Le ministère accorde une grande attention à l’appui social des étudiants en allouant 45% du budget de fonctionnement à l'Office national des œuvres universitaires, sociales et culturelles», souligne le responsable. «Vu que l'augmentation du nombre des bourses nécessite d'importantes ressources financières supplémentaires, et au regard de la demande exprimée par les différentes régions et provinces du Royaume, le ministère s’attache à trouver des solutions innovantes pour diversifier les sources de financement des bourses à travers la contribution de divers acteurs et partenaires, notamment les collectivités territoriales», a-t-il ajouté. Le ministre rappelle par ailleurs que son département a la responsabilité de verser les subventions aux étudiants, mais qu’il n’établit pas la liste des bénéficiaires.

Cette mission, explique-t-il, revient à des commissions régionales présidées par les walis et les gouverneurs, et qui comptent parmi leurs membres des représentants des conseils élus. Ce sont ces conseils qui se chargent de désigner les étudiants éligibles aux bourses après avoir mené des investigations portant sur la situation sociale et matérielle des parents des candidats. Et de noter que le nombre de bourses est fixé annuellement par arrêté conjoint du ministère de l'Économie et des finances et du ministère de l'Enseignement supérieur dans la limite du budget alloué au département par la loi de Finances.

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