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Une étude d’Audi lance le débat à propos de la conduite autonome

Une nouvelle étude de l’Audi Initiative apporte des réponses aux questions juridiques, éthiques et politiques sur la conduite autonome. Des experts scientifiques, politiques et économiques de renom venant d'Europe, des États-Unis et d'Asie ont échangé leurs visions à partir de leurs domaines d’étude.

Une étude d’Audi lance le débat à propos de la conduite autonome

Après l'électromobilité, le prochain changement radical de la mobilité est la transition vers des véhicules plus intelligents et, à terme, autonomes. Néanmoins, la maturité technologique des systèmes de conduite et la dimension sociale sont très importantes pour que la conduite autonome soit largement acceptée. Aussi, l'attitude des gens est cruciale pour que les nouvelles technologies, comme la conduite autonome, s'imposent. L'étude «SocAIty» 2021, initiée par Audi AG, contribue au débat sur la conduite autonome et son application responsable dans la mobilité du futur. L’étude essaye de répondre aux problématiques du cadre juridique, aux questions éthiques, ainsi que la responsabilité digitale. 19 experts scientifiques, politiques et économiques de renom, venant d'Europe, des États-Unis et d'Asie ont échangé leurs visions à partir de leurs domaines d’étude. «SocAIty» 2021 aborde trois points centraux : le chapitre «Droit et progrès» traite notamment des questions actuelles en matière de responsabilité, tandis que le chapitre «Relations de confiance entre l'homme et la machine» aborde la dimension éthique de la conduite autonome. Enfin, le chapitre «Sécurité en réseau» traite des aspects pertinents en matière de protection des données et de sécurité. «Dans l'ensemble, le résultat est l'image d'un paysage de la mobilité qui sera différent en 2030 de ce qu'il est aujourd'hui, mais qui s'en sortira sans science-fiction», explique Saskia Lexen, chef de projet pour l'Audi Initiative chez Audi AG.

L'un des principaux enseignements de l'étude est que le paysage de la mobilité en 2030 sera plus diversifié, plus segmenté et qu'il produira davantage de solutions de mobilité. En outre, la diversité des formes de micromobilité augmentera, en particulier dans les villes. La demande sera également de plus en plus déterminée par la localisation de la personne. Des besoins similaires prévalent de plus en plus dans les grandes villes : des endroits comme New York, Londres et Shanghai présentent des conditions et des besoins fondamentaux comparables en matière de mobilité, de flexibilité et d'attentes des clients. La plupart des experts considèrent les États-Unis comme un moteur de la technologie de la conduite autonome. Toutes les nouvelles technologies n'y seront pas nécessairement développées en premier lieu, mais elles seront mises sur la route avec l'aide de capitaux et d'expertise. «Les États-Unis assument souvent le rôle d'incubateur ; ils innovent très tôt. En Chine, en revanche, les nouvelles technologies sont souvent rapidement déployées et mises à l'échelle», souligne Uta Karen Klawitter, responsable des services juridiques du conseil général chez Audi AG.

La Chine, un précurseur

La Chine est considérée comme un précurseur en matière de mise à l'échelle et de diffusion des technologies. Cela s'explique notamment par un développement soutenu des infrastructures et un degré élevé d'appréciation sociale des nouvelles technologies. Selon les experts, l'Allemagne et l'Europe seront principalement des sites d'innovation pour les technologies automobiles et la production en grande série, en plus de jouer un rôle important en tant que marchés de vente dans dix ans. Par conséquent, les réglementations européennes en matière de droits des consommateurs et de protection des données auront un impact sur les conditions mondiales et les normes de produits pour l'ensemble de l'industrie. En 2030, la mobilité sera fortement marquée par un nouveau type de trafic mixte, dans lequel les véhicules autonomes rencontreront des véhicules conduits par des personnes. Les usagers de la route s'adapteront progressivement et devront apprendre de nouvelles règles. Pour ce changement culturel important, les gens auront besoin de temps pour établir une bonne relation de confiance avec la conduite autonome. «Seule l'augmentation que nous attendons du confort, de la sécurité et de la disponibilité justifiera suffisamment l'acceptation et la confiance dans cette nouvelle technologie», déclare l'experte Hiltrud Werner, membre du conseil d’administration et responsable de l'intégrité et des affaires juridiques de Volkswagen AG.

Faire face à des dilemmes

«Que devons-nous éviter en priorité ? Si c'est ainsi que nous continuons à établir l'ordre du jour, nous n'irons pas très loin», souligne Christoph Lutge, directeur de l'Institut d'éthique en intelligence artificielle de l'Université technique de Munich. Pour comprendre les aspects éthiques de la conduite autonome, il est inévitable de faire face à des dilemmes dans des situations d'accident. Cependant, la discussion est souvent émotionnelle et, du point de vue de certains experts, idéologisée sur la base de considérations liées à la sécurité et à l'éthique. C'est pourquoi les experts s'accordent à dire que la prochaine étape importante consiste à définir clairement les fondements éthiques sur la base de situations réalistes et à relever les défis et questions actuels auxquels les entreprises et les législateurs doivent faire face.

 

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