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Fête du travail: entre poids de la crise sanitaire et espoir d'un avenir meilleur

Fête du travail: entre poids de la crise sanitaire et espoir d'un avenir meilleur

A l'instar de ses confrères partout dans le monde, la classe ouvrière au Maroc célèbre ce samedi la Journée internationale des travailleurs dans des conditions exceptionnelles, marquées toujours par l'onde de choc de la pandémie du coronavirus et l'espoir d'un avenir meilleur.

En fait, la pandémie qui sévit depuis plus d'un an a frappé de plein fouet la classe laborieuse, surtout ses membres les plus vulnérables, affectant le pouvoir d'achat des ménages et menaçant de pousser vers la pauvreté une frange non négligeable de la population.

Pour la deuxième année consécutive alors, la situation épidémiologique, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics empêche les traditionnels défilés du 1er mai de se tenir. Pour cela, les syndicats, travailleurs et travailleuses sont contraints de prévaloir le droit à la vie et de trouver des alternatives malgré leurs inquiétudes quant aux conséquences de la crise actuelle sur le monde du travail, en faisant le choix de se mobiliser virtuellement.

Ainsi, comme l'année dernière, la Fête du travail se déroulera ce samedi "à minima", sans manifestations festives, ni défilés, ni discours en plein air, crise sanitaire oblige. Les centrales syndicales font donc la mobilisation "virtuelle", en optant pour les nouvelles technologies comme alternative pour informer la classe ouvrière sur le programme de ce 1er mai 2021.

Pour les centrales syndicales les plus représentatives (UMT, CDT, UGTM, UNTM), l'interaction avec leurs adhérents et sympathisants se fait à travers leurs sites web et les réseaux sociaux pour diffuser leurs allocutions et lancer leurs plaidoyers en faveur de la préservation des droits et des acquis de la classe ouvrière marocaine.

Quant aux messages véhiculés, ils sont de plus en plus concentrés sur l'impact de la crise sanitaire liée au coronavirus ayant paralysé l'économie mondiale, tout en mettant en avant les principales étapes historiques de leur militantisme en faveur de l'amélioration des conditions de travail et du respect des droits des ouvriers et des libertés syndicales.

Ainsi, l'Union marocaine du travail (UMT) célèbre le 1er mai 2021 sous le signe: "Ensemble pour faire face aux rétractations et imposer le respect du droit syndical", alors que la CDT entend s'élever contre "l'exploitation de la conjoncture actuelle" pour attenter aux droits, libertés et acquis sociaux.

Quant à l'Union général des travailleurs du Maroc (UGMT), elle célèbre la fête du travail cette année sous le signe de la résilience et l'unité pour la protection des droits et libertés, alors que l'Union nationale du travail au Maroc (UNTM) a choisi de s'arrêter sur le "militantisme renouvelé" pour une justice sociale qui garantit les droits, préserve les acquis et assure la dignité.

Concernant "l'après-crise" justement, le rétablissement des emplois post-Covid-19 et la consécration des ressources financières pour amortir autant que possible les retombées sur travailleurs et les entreprises touchés par la pandémie et les mesures de confinement, arrivent ainsi "en tête des revendications".

La nouvelle édition de la Fête du travail, dont l'origine remonte à 1886 avec des manifestations des salariés américains qui réclamaient une journée de travail de 8 heures, avant la consécration du premier jour du mois de mai comme journée des revendications salariales et des défilés des travailleurs, aura un goût particulier pour la classe laborieuse cette année encore, avec les défis et les transformations liés aux répercussions de la crise sanitaire.

Comme le rappelle le gouvernement, la crise sanitaire a de quoi inquiéter. C'est pour cela qu'il a été décidé d'interdire toutes les célébrations sur le terrain pour éviter toute violation de l'état d'urgence sanitaire, notamment les risques que représentent les rassemblements dans les espaces publics.

Tout en louant l'esprit de responsabilité et la forte implication des centrales syndicales pour faire face aux répercussions négatives de la Covid-19, le gouvernement exhorte dans un communiqué l’ensemble des parties à poursuivre les efforts déployés et à respecter, à l’instar de l'année précédente, toutes les directives annoncées et les mesures décidées, afin de préserver les résultats positifs réalisés dans la lutte contre cette pandémie.

Selon un rapport sur le bilan de l’Exécutif, le gouvernement s’est attelé, depuis le début de son mandat, à la mise en œuvre d’une série de mesures pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens et réduire les disparités sociales, au titre de la période 2017-2021.

Dans ce sens, le document indique qu'une myriade de mesures ont été prises au profit des salariés du secteur privé et les fonctionnaires de l’État, notamment l’augmentation générale entre 400 et 500 DH des salaires des fonctionnaires selon le grade, répartie sur trois tranches, dont la dernière a été déboursée en janvier 2021.

Dans le cadre du dialogue social, le rapport fait observer que le gouvernement a interagi avec un certain nombre de revendications sectorielles, ce qui a abouti notamment à la régularisation de la situation financière de plus de 12.000 infirmières et infirmiers pour une enveloppe d'environ 250 Mdh, ainsi que de la situation des fonctionnaires qui ont été embauchés pour la première fois aux échelles 7 et 8.

Entre l'indemnisation des victimes des répercussions de la pandémie du coronavirus et l'élaboration des différents plans de relance sectoriels, les revendications et attentes ne manquent pas. Mais encore faut-il réussir à préparer la post-covid-19 pour un avenir meilleur.

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