La Haute autorité de santé (HAS) a recommandé mardi la vaccination anti-Covid 19 aux 5-11 ans présentant un risque de faire une forme grave de la maladie, et attend de nouveaux éléments pour un élargissement éventuel à tous les enfants.
La HAS recommande le vaccin Pfizer/BioNTech aux 5-11 ans "qui présentent un risque de faire une forme grave de la maladie et de décéder" ainsi qu'à "ceux vivant dans l'entourage de personnes immunodéprimées ou vulnérables non protégées par la vaccination".
Il s'agit notamment d'enfants souffrant de maladies hépatiques chroniques, maladies cardiaques et respiratoires chroniques, maladies neurologiques, d'obésité, de diabète, d'immunodéficience primitive ou encore atteints de trisomie 21.
Cela concerne au total un peu plus de 360.000 enfants en France, détaille-t-elle.
Pour les autres, elle "se prononcera ultérieurement sur la pertinence d'élargir cette vaccination après avoir auditionné les parties prenantes".
Jeudi dernier, le vaccin de Pfizer a été approuvé pour les enfants de 5 à 11 ans par le régulateur européen du médicament.
Hors du continent européen, il a déjà été autorisé pour les enfants de cette classe d'âge dans un petit nombre de pays, parmi lesquels les Etats-Unis, Israël et le Canada.
"Ces auditions viseront à éclairer le rapport bénéfice/risque individuel de la vaccination des enfants pour lesquels le risque de survenue de forme sévère ou de décès est faible au regard du risque possible de survenue d'effets indésirables rares", ajoute la HAS.
Depuis quelques semaines, l'épidémie de Covid-19 connaît une reprise très rapide, avec un taux d'incidence en forte augmentation dans toutes les classes d'âge, y compris chez les enfants.
Du fait de la vaccination des enfants âgés de 12 à 17 ans, la classe d'âge des 6 à 11 ans est désormais celle, parmi les enfants scolarisés, qui enregistre le taux d'incidence le plus élevé, rappelle la HAS.
En plus de la HAS, le gouvernement français a saisi le Comité national d'éthique (CCNE) pour se prononcer sur l'opportunité de vacciner les enfants. Dans tous les cas, si elle était décidée, cette vaccination ne commencerait pas en France avant le début de l'année 2022", a récemment indiqué le ministre français de la Santé, Olivier Véran.