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Ghitha Triki : «‘‘Ibda3mendarek’’ a permis aux élèves de s’exprimer sur leur vécu face à la Covid-19»

La Fondation Attijariwafa bank entame sa saison culturelle avec une nouvelle exposition de son programme pédagogique «Académie des arts». Placée sous le thème «L’art, source de perpétuelle réinvention», cette exposition est entièrement réalisée par de jeunes élèves parrainés par la fondation. Elle se poursuit jusqu’au 30 janvier 2022 à l’espace d’art Actua au siège d’Attijariwafa bank.

Ghitha Triki : «‘‘Ibda3mendarek’’ a permis aux élèves de s’exprimer sur leur vécu face à la Covid-19»
Créations des lauréats de l'Académie des arts. ph. sradni

Le Matin : Comment s’est déroulée la préparation de l’exposition «L’art, source de perpétuelle réinvention» réalisée dans les conditions exceptionnelles de la pandémie ?
Ghitha Triki
: Les élèves étaient déjà en train de travailler sur la thématique du risque avant l’avènement de la crise mondiale. Il s’est avéré que cette thématique allait les pousser à aller plus loin et à se surpasser sur la question du risque et sur comment nous affrontons les aléas du quotidien. Si l’exposition porte le titre de «L’art, source de perpétuelle réinvention», c’est bien parce qu’il a fallu aux élèves, après un temps d’adaptation, appréhender cette pandémie dans un premier temps avec positivité et aussi avec tous les soins nécessaires avec une première période d’explication de compréhension de ce qui nous frappait tous.

Quelle est la particularité de la cinquième promotion ?
Cette promotion s’est démarquée par sa capacité à relever le challenge artistique «Ibda3mendarek» (Crée de chez toi) imaginé par la Fondation en 2021. Les élèves se sont donnés à cœur joyeux à la création. N’ayant pas accès aux outils pour créer, ils ont fait réellement avec ce qu’ils avaient, à savoir se filmer avec leurs smartphones en train de parler de la crise, de ce qui passe à la maison... «Ibda3mendarek» a permis aux élèves de s’exprimer sur leur vécu face à la Covid-19 donnant lieu à 200 productions artistiques entre peinture, écriture et multimédia. Douze gagnants ont été consacrés. Les élèves ont aussi créé leur propre programme de télévision. C’est la grande nouveauté, car le multimédia était en initiation. Le programme évolue d’année en année.
D’une formation qui se voulait au départ académique, nous sommes arrivés à des choses sans limites et à oublier le coronavirus dans le respect des mesures sanitaires. À travers cette exposition et ce programme, nous avons réussi à dédramatiser une situation absolument difficile. L’art est un médium très intéressant pour les jeunes pour réussir à dépasser certaines crises imposées.

L’académie des arts transmet aussi des valeurs citoyennes
C’est la base de ce programme. Il y a bien sûr des médiums qui sont l’expression plastique, la littérature et le multimédia, mais avant toute chose il est demandé aux élèves de s’approprier certaines notions pratiques de base qui sont le civisme, l’entraide, la solidarité, le respect.
La première partie de l’académie des arts se déroule autour de ces notions
La deuxième est liée à la thématique du moment et la troisième partie est liée à la production réelle pour arriver à l’exposition finale au bout de deux ans.

Quel est le thème choisi pour  la sixième promotion ?
Elle travaillera sur le patrimoine, l’espace urbain et la citoyenneté. Nous n’oublions pas nos racines et après une période de confinement, nous voulons explorer l’extérieur. Pour les jeunes élèves, le patrimoine s’inscrit dans l’espace urbain contemporain. Du patrimoine on passe vers nous (les élèves) : qu’est-ce que nous sommes dans l’espace public ? Comment pouvons-nous créer dans cet espace ou faire des propositions pour améliorer notre environnement ? Ceci inclut forcément un travail sur l’altérité, la ligne directrice du programme «Académie des arts».

Qui sont les bénéficiaires du programme «Académie des arts» ?
Ce programme est fait en partenariat avec l’Académie régionale d’éducation et de formations (AREF) de Casablanca-Settat. Il bénéficie à des élèves de collèges et de lycées publics âgés de 12 à 17 ans. Dans la mesure du possible, on essaie d’avoir une représentativité des différentes délégations de l’AREF. Quand ce n’est pas possible, on essaie d’avoir au moins les académies à proximité de l’espace d’art Actua. Chaque année, on accueille 150 bénéficiaires formés par trois encadrants et un assistant qui est un des lauréats du programme. Il a fait l’école des beaux-arts et on l’a recruté. Même si ce n’est pas la vocation principale du programme, nous pouvons identifier des talents et les guider vers les arts appliqués et l’école des beaux-arts après

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