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Le Maroc se maintient dans le top 10 des principaux exportateurs d’habillement vers l’Union européenne (UE). À fin septembre, le Royaume est classé septième fournisseur mondial de l’UE, avec 1,8 milliard d’euros, selon les dernières statistiques publiées par le Cercle euro-méditerranéen des dirigeants textile-habillement (CEDITH).
«Le Maroc fait mieux que se défendre avec une hausse 23% de ses exportations. Il est cependant encore à 200 millions d’euros en dessous de ses exportations à fin septembre 2019», commente Jean-François Limantour, président de CEDITH.
Suite à cette évolution, le Maroc renforce son positionnement et grignote des parts supplémentaires sur le marché de l’UE. En effet, sa part dans les importations totales d’habillement de l’UE à fin septembre a progressé à 3,5%, contre 2,8% pour la même période de l’année dernière et 3,3% en 2019.
Globalement, les importations de l’Union européenne d’habillement durant les 9 premiers mois de 2021 ont augmenté de 0,7%, sur un an, pour atteindre 51,9 milliards d’euros.
La Chine, à elle seule, représente plus de 29,2% des importations de l’UE, avec 15,1 milliards d’euros livrés à fin septembre. Elle demeure ainsi le premier exportateur mondial d’habillement vers l’Union européenne. La Chine est toujours suivie par le Bangladesh (10,2 milliards d’euros) et la Turquie (6,7 milliards).
Dans le top 5, figurent également l’Inde (2,6 milliards) et le Vietnam (2,1 milliards). Le Maroc, lui, se positionne comme le premier exportateur africain d’habillement vers le marché communautaire.
Le Royaume devance notamment la Tunisie (1,3 milliard d’euros), et de loin l’Égypte (244 millions d’euros). Ces 2 pays, aux côtés du Maroc, sont les seules économies africaines figurant sur la liste des 20 premiers fournisseurs d’habillement de l’UE à fin septembre 2021.
D’après Jean-François Limantour, le Maroc et la Tunisie gagnent chacun 0,2 point de parts de marché, par rapport à la même période de 2019 (soit avant la crise sanitaire) «fruit des efforts de compétitivité de ces deux grands fournisseurs de proximité».
Le président CEDITH estime que les producteurs méditerranéens ont le vent en poupe. «Ils entrent maintenant pour 20% dans les importations européennes d’habillement contre 17,5% il y a deux ans», détaille-t-il.
Cette évolution s’explique notamment pour des raisons écologiques : préférence donnée aux fournisseurs de proximité pour éviter les longs trajets maritimes à forte empreinte carbone.
