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Hakim Marrakchi : «Le choc de confiance va dépendre des premières mesures que le gouvernement Akhannouch mettra en œuvre»

La relance de l'économie nationale reposera en grande partie sur les épaules du gouvernement Akhannouch. Les engagements pris dans le cadre du programme gouvernemental doivent se traduire en actions concrètes pour créer le choc de confiance à l'égard des acteurs économiques, qui seront les locomotives de cette reprise. Décryptage du président de la commission de la fiscalité à la CGEM, Hakim Marrakchi.

Hakim Marrakchi : «Le choc de confiance va dépendre des premières mesures que le gouvernement Akhannouch mettra en œuvre»

Le programme gouvernemental est à la fois volontaire et ambitieux. C’est en ces termes que Hakim Marrakchi a qualifié la nouvelle feuille de route de l’équipe de Aziz Akhannouch, approuvée mercredi devant les députés de la Chambre des représentants. «Le programme est rassurant, dans la mesure où il s’inscrit dans la continuité des actions annoncées auparavant, notamment le rapport sur le nouveau modèle de développement, la loi-cadre des Finances adoptée avant la nomination de l’actuel Exécutif et même avant les élections, sans oublier les Orientations de S.M. le Roi Mohammed VI.

Maintenant, le choc de confiance va dépendre des premières mesures que le Chef du gouvernement va prendre et mettre en exécution», a souligné l’invité de l’Info en Face. Pour le président de la commission fiscalité et douane à la CGEM, l’engagement de Aziz Akhannouch et de son équipe à travers les différentes mesures annoncées doit se, traduire par des actions concrètes. «En plus du programme social ambitieux, il y a aussi une logique économique qui a été également annoncée, à savoir le développement du Made in Morocco, l’amélioration progressive des agrégats macroéconomiques, la volonté de créer un million d’emplois, l’amélioration du climat des affaires, etc.

Toutes ces mesures doivent se traduire par des actes concrets», a-t-il expliqué, en ajoutant que la façon dont ces décisions seront mises en œuvre et les résultats tangibles obtenus vont démultiplier la confiance déjà manifestée en votant pour le Parti du Rassemblement national des indépendants.

Confiant et optimiste pour les années à venir, Hakim Marrakchi espère que la politique de Aziz Akhannouch permettra une forte croissance. «Faire des projections aujourd’hui, en termes de croissance, est compliqué, mais ce qu’on espère, en tant qu’opérateur économique, c’est de voir cette politique annoncée par M. Akhannouch se traduire par une croissance forte», insiste-t-il. L’objectif qui pourrait permettre au Maroc de résorber le chômage et de financer la transformation de l’économie est, selon les pronostics de l’économiste, d’atteindre les 6% ou 7% de taux de croissance. «Ça reste un objectif», précise-t-il. Et d’ajouter que «la politique qui sera initiée pour l’application de ce programme permettra de libérer beaucoup d’énergies, d’agir avec plus d’efficacité dans la relation entre les entreprises, les contribuables et l’administration afin de réaliser cette croissance attendue».

Interpellé sur le financement de la reprise économique, le président de la commission fiscalité et douane à la CGEM estime que Le Maroc «se porte assez bien», indiquant à titre d’exemple l’augmentation des réserves de change. Selon lui, «les réformes qui sont annoncées devraient aussi générer davantage de croissance. Ce qui veut dire qu’on peut anticiper cette hausse de la croissance pour lever davantage de dettes ou de nouveaux moyens de financement». D’où l’intérêt, pour lui, d’avoir nommé un ministre issu du domaine de l’ingénierie financière, en l’occurrence Nadia Fettah Alaoui, capable de trouver les moyens pour se démarquer à ce niveau.

L’occasion pour l’invité de l’Info en Face de se féliciter de la nomination de Mme Fettah Alaoui en tant que première femme à occuper le poste de ministre de l’Économie et des finances : «La nomination d’une femme à la tête du département de l’Économie et des finances est un message d’espoir», dit-il. Et de noter que la mixité permet une meilleure productivité et de meilleurs résultats in fine. «Mme Fettah Alaoui est une excellente experte en ingénierie financière et son choix est très judicieux», insiste Hakim Marrakchi. Selon lui, la nouvelle ministre a le profil pour «développer les solutions nécessaires qui permettront, du moins progressivement, de répondre à toutes les attentes et de financer tous les chantiers gouvernementaux».

L’invité n’a pas manqué de rendre hommage à Moulay Hafid Elalamy, en rappelant que l’ex-ministre marocain de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, a initié beaucoup de chantiers et a développé une nouvelle politique industrielle. «Le fait qu’il ne soit pas reconduit dans ses fonctions n’est pas forcément une mauvaise chose, car il a montré et démontré qu’on pouvait réaliser des choses avec les moyens existants. Son successeur a bien le profil pour continuer et développer ce qu’il a commencé».

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