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Hammams, salles de fêtes, transport touristique… Les professionnels crient leur détresse

Face aux dernières mesures restrictives déployées au Maroc depuis mardi, la réaction officielle des professionnels s’est fait un peu attendre, mais a fini par arriver. Elle s’est exprimée via un communiqué de l’Union générale des entreprises et professions, porte-voix des commerçants, industriels, artisans et autres.

Hammams, salles de fêtes, transport touristique… Les professionnels crient leur détresse

S’exprimant à travers un communiqué de l’Union générale des entreprises et professions (UGEP), les professionnels des hammams et des douches publiques, des salles de fête, du transport touristique ainsi que les chauffeurs de taxis et les propriétaires des cafés, restaurants et fast-foods ont déploré ces mesures prises «sous-couvert» d’état d’urgence sanitaire, qui ne font qu’aggraver davantage la situation de la très petite et moyenne entreprise marocaine.

Le syndicat a fait ainsi part de la détresse des opérateurs des hammams traditionnels, visés par une fermeture totale jusqu’à nouvel ordre. Il a rappelé dans ce sens qu’un bon nombre d’établissements est resté fermé durant près d’un an sans bénéficier du soutien de l’État. «Et à peine 4 mois et demi après avoir été autorisés à ouvrir leurs portes, revoilà le gouvernement qui leur demande de fermer, sachant que durant toute cette période, les hammams n’ont fonctionné qu’à 20% de leurs capacités et n’ont été mis en cause dans aucun cas de contamination», a fait remarquer l’UGEP.

Le porte-voix des professionnels a, en outre, dénoncé le désengagement de l’État vis-à-vis des employés du secteur qui, du jour au lendemain, se sont retrouvés privés de leur pain quotidien sans pouvoir bénéficier pour autant de l’appui des autorités compétentes, et ce en dépit des promesses faites dans ce sens, assure-t-il.

De même pour les propriétaires des salles de fêtes qui croulent sous les difficultés et les dettes, mais aussi les opérateurs du transport touristique «harcelés par des banques pourtant généreuses avec d’autres secteurs», ainsi que les propriétaires des cafés, restaurants et snacks qui réalisent 70% de leur chiffre d’affaires entre 20 h et 23 h en cette période estivale.

Sans oublier les chauffeurs de taxis, contraints à réduire leur capacité à 50%, alors que «la majorité des moyens de transport public – bus, train et tramway –, font fi de cette injonction et entassent les clients au vu et au su des responsables», s’est insurgé le syndicat.

Ce que réclament les professionnels

Après les griefs, l’UGEP a dressé une liste de doléances à destination du gouvernement. En premier lieu, elle réclame une exemption d'impôts et de taxes au titre de 2020 et 2021 au bénéfice des propriétaires des hammams et des salles de fêtes, ainsi qu’un report des échéances des emprunts avec la possibilité de bénéficier de prêts à taux préférentiel.

Elle sollicite également un soutien financier mensuel pour les employés de ces deux activités jusqu’à la réouverture des établissements.

Autre réclamation : une réduction de 50% de toutes les taxes et impôts imposés aux taxis, tout en veillant à ce que les autres moyens de transport respectent les 50% de capacité fixées.

Un soutien pour les professionnels du transport touristique ainsi qu’une révision de la décision portant fermeture des cafés et restaurants à 21h, font également partie de la liste des doléances.

Pour conclure, le syndicat a appelé le gouvernement à plancher sur l’instauration de la vaccination obligatoire pour pouvoir venir à bout de cette pandémie, au lieu de prendre des décisions susceptibles de «venir à bout des TPE-PME» marocaines.

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