Evoquant l’insoutenabilité financière des régimes de retraite au Maroc, le DG de la CNSS note une forte fragilité financière du système de retraite national avec une évolution des dépenses de pensions à un rythme plus soutenu que les cotisations.
Intervenant lors d’une table ronde organisée dans le cadre de la 14ème édition du Colloque international sur les finances publiques (CIFP), M. Boubrik a fait savoir que le régime des pensions civiles ne produit plus de déficit grâce notamment à la reforme paramétrique de 2016 qui a augmenté l’âge de retraite de 60 à 63 ans, baissé le taux d'annuité de 2,5% à 2% et augmenté la cotisation de 20% à 28 %. Cependant, les régimes RCAR et CNSS continuent de produire des déficits.
Il a rappelé l’importance de l’équilibre technique individu par individu en tenant compte de trois points : le calcul des droits, l’âge de départ à la retraire et les cotisations. Il a également appelé à un financement plus pérenne pour les régimes par capitalisation, ou à défaut des régimes à cotisations définies. « D’autres sources de financements alternatifs devraient être repensées pour assurer la financement des droits passés », conclut-il.