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Hommage posthume au journaliste Fahd Yata : des confrères témoignent

Le journaliste, éditorialiste et fondateur du journal «La Nouvelle Tribune», Fahd Yata, s’est éteint samedi 11 décembre à l’âge de 69 ans, des suites d’une longue maladie. La sphère médiatique, et celle de la presse écrite en particulier, est endeuillée par cette disparition. Journaliste au talent exceptionnel, le défunt a marqué de son empreinte le paysage médiatique national. Ceux qui l’ont côtoyé le décrivent comme un professionnel hors pair, doué de grandes qualités humaines et incommensurablement amoureux de son pays. Témoignages.

Hommage posthume au journaliste Fahd Yata : des confrères témoignent
Fahd Yata.

«Fahd Yata est une grande plume et c’est naturel. Il est fils d’une famille nationaliste, une famille de culture et une famille de journalisme. Son père, feu Ali Yata, est le fondateur des deux supports médiatiques du Parti du progrès et du socialisme, “Al Bayane” et “Bayane Al Yaoum”. Son frère Nadir, que Dieu ait son âme, était également une figure connue du journalisme marocain», a témoigné au «Matin» le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ), Noureddine Miftah. «Lorsque son père a eu un accident de voiture, Fahd a été appelé à prêter main-forte à la rédaction d’“Al Bayane”. Et c’est là que ses talents de grand journaliste se sont révélés par les articles très parlants qu’il signait parfois du pseudonyme “Ibn Tanjaoui”», se rappelle M. Miftah. «Son passage à la direction de l’information de 2M est également remarquable, car il a fait preuve d’une grande audace, ce qui lui a coûté son poste», ajoute le président de la FMEJ, en soulignant que ce parcours dans le monde de la presse, n’a pas empêché Fahd Yata, qui va fonder après «La Nouvelle Tribune», de poursuivre sa carrière de professeur d’université.

Le journaliste et écrivain Omar Salim a déclaré, pour sa part, à nos confrères de «7TV» : «J’ai fait mes premières armes à “Al Bayane” et là, je côtoyais Fahd et Nadir, jumeaux inséparables (que je connaissais depuis longtemps), tous les jours. Ce sont deux garçons à l’éducation irréprochable. Deux belles plumes, que ce soit Fahd ou Nadir». La perte de Fahd a équivalu pour M. Salim à la perte d’un frère. «Je perds un frère, je perds un ami, je perds quelqu’un qui m’est très cher», a-t-il confié, ajoutant que la perte de journalistes et d’intellectuels de ce calibre est également une perte pour le Maroc.

De son côté, le journaliste et directeur de publication du «Maroc diplomatique», Hassan Alaoui, a tenu à dire au «Matin» tout le bien qu’il pense ce journaliste au style particulier : «Fahd était quelqu’un d’intelligent, un éminent journaliste, un patriote, et il était plein d’humour. Il était également très engagé sur le plan social. Il avait un style particulier et je lisais toujours ses chroniques, car il m’inspirait». M. Alaoui a également évoqué un incident qui a marqué le défunt récemment. «Le fait de ne pas figurer dans l’ouvrage “Figures de la presse marocaine” de Driss Ajbali, édité par la MAP, l’a beaucoup touché. Et il a réagi à cet ouvrage par un article pour rappeler que lui et son épouse, Mme Afifa Dassouli (cofondatrice et journaliste à “La Nouvelle Tribune” et qui n’est pas non plus mentionnée dans cet ouvrage), jouaient un rôle de premier plan en matière d’information financière nationale et internationale, et ce de l’aveu de tous les acteurs des secteurs économique et financier».

Sur Twitter, les témoignages à l’égard de Fahd Yata ont été unanimes à louer ses qualités et à rendre hommage à son amour pour le Maroc. La journaliste et ex-directrice de l’information à 2M, Samira Sitaïl, a écrit : «Nous avons travaillé, ri, débattu et pleuré ensemble à la disparition de ton frère jumeau, Nadir, qui était mon mentor, mon ami très cher. Tu étais entier, et tes coups de gueule n’avaient d’égal que l’amour immense que tu portais au Maroc».

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