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Inflation, croissance, déficit budgétaire … voici les prévisions de Bank Al Maghrib

Inflation, croissance, déficit budgétaire … voici les prévisions de Bank Al Maghrib

Le Conseil de Bank Al-Maghrib a tenu le mercredi 13 octobre sa troisième session trimestrielle de l’année 2021. L’occasion d’analyser, à la lumière de l’évolution de la situation sanitaire, la conjoncture économique aux niveaux national et international, ainsi que les projections macroéconomiques à moyen terme de la Banque. Le conseil a noté à cet égard les progrès significatifs réalisés par notre pays en matière de vaccination, la poursuite de la reprise de l’activité économique et l’évolution de l’inflation à des niveaux modérés en dépit d’une certaine accentuation des pressions inflationnistes externes.

Voici les principales projections macroéconomiques de la banque centrale :

  • L'inflation devrait ressortir à 1,2% sur l'ensemble de l'année 2021 et s’établir à 1,6% en 2022 ;
  • Le PIB en termes réels terminerait l’année avec un rebond de 6,2%, en révision à la hausse de 0,9 point par rapport aux prévisions de juin dernier ;
  • En 2022, la croissance se consoliderait à 3%, recouvrant un repli de 3,3% de la valeur ajoutée agricole, sous l’hypothèse d’un retour à une production céréalière moyenne, et un accroissement de 3,6% de celle des activités non agricoles ;
  • Les exportations devraient poursuivre le trend haussier pour atteindre 22,6% en 2021 puis de 5,9% en 2022, tirées principalement par les ventes du phosphate et dérivés et de la construction automobile ;
  • Les importations s’accroîtraient de 19,6% en 2021, avant d’accuser une décélération de leur rythme à 4% en 2022 ;
  • Les recettes voyages, sous l’hypothèse d’un allègement significatif des mesures de restrictions sanitaires, devront connaitre un rebond à 60,7 milliards en 2022 ;
  • Les transferts des MRE afficheraient une progression importante de 27,7% en 2021 pour atteindre un record de 87 milliards de dirhams, avant de baisser de 5% à 82,7 milliards en 2022 ;
  • Le déficit du compte courant devrait s’alléger à 1,4% en 2022 ;
  • Les flux d’investissement direct étranger devraient osciller autour de l’équivalent de 3% du PIB sur l’horizon de prévision. Les avoirs officiels de réserve se situeraient à 335 milliards de dirhams à fin 2021 et à 345,1 milliards à fin 2022, soit l’équivalent de plus de 7 mois d’importations de biens et services ;
  • Le taux de change effectif réel devrait terminer l’année avec une augmentation de 0,4%. En 2022, il devrait se déprécier de 1,9% en lien avec le repli de la valeur nominale de la monnaie nationale ;
  • Le crédit bancaire au secteur non financier devrait terminer cette année avec une hausse de 3,7% puis augmenter de 3,8% en 2022 ;
  • Le déficit budgétaire, hors privatisation, devrait passer de 7,6% du PIB en 2020 à 7,3% en 2021 et à 6,8% en 2022.

 

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