Le patron d'Instagram Adam Mosseri a confirmé ce projet jeudi soir dans un tweet en réaction à une information révélée par le site Buzzfeed.
«Les enfants demandent de plus en plus à leurs parents s'ils peuvent rejoindre des applis les aidant à rester en contact avec leurs amis», a écrit Adam Mosseri. «Une version d'Instagram où les parents gardent le contrôle, comme ce que nous avons fait avec Messenger Kids, est une idée que nous explorons.»
Plusieurs usagers de Twitter ont réagi avec virulence à la publication de Adam Mosseri, s'inquiétant des risques de harcèlement ou de l'exposition des plus jeunes à des contenus inadaptés.
«On ne donne pas des choses aux enfants parce qu'ils les veulent», a répondu une utilisatrice se présentant comme «une mère».
«On ne donne pas aux enfants des outils dangereux avec lesquels ils peuvent jouer quand les adultes eux-mêmes n'ont pas trouvé le moyen de rendre ces outils sûrs», a-t-elle ajouté.
Instagram, dont la maison mère est Facebook, requiert un âge minimum légal de 13 ans pour s'inscrire, mais les usagers peuvent mentir sur leur date de naissance.
La plateforme a dévoilé mardi une série de mesures visant à protéger les plus jeunes, dont une technologie utilisant l'intelligence artificielle et l'apprentissage automatique pour deviner l'âge réel des utilisateurs.
Instagram a aussi annoncé qu'il allait interdire aux adultes d'envoyer des messages aux mineurs qui ne les suivent pas afin d'éviter des échanges non sollicités.
Par ailleurs, les mineurs vont recevoir des notifications au sujet d'adultes ayant fait preuve d'un «comportement potentiellement suspect», ce qui a pour but de limiter les interactions.