Le projet d’interconnexion des bourses africaines AELP avance à grands pas. Sa première étape, la plus simple aussi, est celle de relier l’ensemble des bourses africaines entre elles et de permettre à un courtier d’un pays africain d’accéder, via un autre courtier local, au carnet d’ordres d’une bourse d’un autre pays et de passer ses ordres.
Rappelons ici que c’est le saoudien DirectFN, filiale du National Technology Group (NTG), qui est chargé de la fourniture de la future plateforme qui va relier les bourses africaines. «Cette étape devrait aboutir en avril prochain et permettrait, dans un premier temps, de connecter entre elles, entre 7 et 9 bourses du continent», a déclaré Edoh Kossi Amenounve, président de l’African Securities Exchanges Association (ASEA) regroupant les Bourses du continent. Amenounve intervenait, mercredi, lors d’une rencontre à la Bourse de Casablanca à l’occasion de la 24e conférence annuelle de l’ASEA.
La deuxième étape consiste, selon Amenounve, à harmoniser les règles d’agrément des acteurs à travers l’Afrique afin d’instaurer une reconnaissance mutuelle de ces agréments. Ainsi, un courtier d’un pays pourra directement opérer dans différentes bourses africaines. La 3e et dernière étape consistera tout simplement à lancer des IPO sur l’ensemble du continent.
Rappelons que la 24e Conférence de l’ASEA est placée sous le thème «Les marchés financiers, moteurs essentiels de l'émergence de l'Afrique». L’événement est animé par une trentaine d’experts internationaux venant de différents pays : Maroc, Royaume-Uni, États-Unis d’Amérique, Afrique du Sud, Arabie Saoudite, Botswana, Cameroun, Égypte, Émirats arabes unis, Maurice, Kenya, Nigeria, Sénégal et Togo. L’objectif ultime des conférences annuelles est de permettre aux liquidités africaines de circuler entre les pays.
L’ASEA est composée de 26 bourses africaines. Elle représente 2.400 sociétés cotées représentant une capitalisation boursière totale de plus de 1.600 milliards de dollars, soit 61% du PIB du continent.