Optimiste sur la situation du secteur, le président par intérim de l'ACAPS, Othman Khalil El Alamy, dit « constater avec satisfaction que le secteur des assurances a plutôt bien surmonté la crise ». Il a indiqué, dans son discours en ouverture des travaux de la 5ème édition de la rencontre annuelle des agents et courtiers d’assurance, qu’au terme de l’année 2020, le secteur a enregistré une croissance « appréciable » de 1,9% avec un volume des primes de 45.7 milliards de dirhams. « Il est vrai que cette hausse marque la fin d’un cycle de forte croissance de plusieurs années (+8,4% en 2019), mais c’est une véritable prouesse au vu la conjoncture économique », note-t-il.
Evoquant les grands chantiers de l’Acaps, M. El Alamy a rappelé l’amendement du livre IV du code des assurances relatif à la présentation des opérations d’assurance. Ce projet se trouve parmi les grands chantiers auxquels l’Autorité devra s’atteler dans un futur proche. « Cette révision permettra de mettre en place un cadre réglementaire plus adaptée à l’évolution de la distribution des produits d’assurances, de l’avènement des nouvelles technologies, mais également pour corriger un certain nombre d’insuffisances qui sont apparues, au fil des ans, avec la mise en œuvre effective du code des assurances», a-t-il expliqué.
L’Autorité compte également initier avec les opérateurs du secteur, une réflexion sur une réforme profonde du code des assurances, a annoncé le président par intérim de l’Acaps. « Parmi les objectifs de cette forme, figure la mise en place d’un cadre légal et réglementaire pour les prochaines années, anticipant les évolutions futures sur toute la chaîne de valeur, de la souscription à la gestion des sinistres, encourageant l’innovation et permettant de profiter pleinement de la dynamique induite par la révolution numérique», a-t-il expliqué
Sur la relation entre les intermédiaires d’assurances et les entreprises d’assurances, le responsable fait état d’un constat général relatif aux problématiques liées aux créances sur les intermédiaires. « Cette problématique, qui persiste depuis des années, est très consommatrice de temps et d’effort des deux côtés, entravant ainsi le développement harmonieux de leurs activités », souligne-t-il. Pour apporter des solutions concrètes, l’Autorité compte mener deux chantiers en collaboration avec les parties prenantes : le premier est relatif à l’apurement des créances dues sur les intermédiaires alors que le deuxième se fixe pour objectif de trouver des solutions permettant d’éviter cette problématique de créance, ou du moins en réduire l’ampleur, pour l’avenir.
Organisée par la Fédération Nationale des Agents et Courtiers d’Assurance du Maroc (FNACAM), cette édition est placée sous le thème "un nouvel élan pour l’intermédiation après la crise", a réuni les acteurs de l'intermédiation en assurance et opérateurs de ce secteur.