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Alertes aux administrateurs et chefs d’entreprises. L’engagement en faveur des questions environnementale, sociale et de gouvernance (ESG) est désormais incontournable pour rester dans les radars des investisseurs. Une nouvelle étude du cabinet d'audit et conseil PwC montre que les performances ESG d'une entreprise deviennent un élément majeur à travers le monde pour attirer les investissements, les capitaux et avoir accès aux marchés financiers.
Les investisseurs réclament des reportings plus fiables et utiles à la prise de décision
Selon cette étude -menée entre septembre et octobre 2021, auprès de 325 professionnels de l’investissement sur 43 territoires, dont 7% sur la région Afrique-Moyen-Orient- les investisseurs exigent désormais davantage de clarté sur les initiatives ESG et demandent des reportings plus fiables et utiles à la prise de décision. Près de la moitié des investisseurs (49%) interrogés se disent d’ailleurs prêts à céder leur participation dans les entreprises qui ne prennent pas suffisamment de mesures en faveur des questions ESG. Plus de la moitié (59%) déclarent également qu’en l’absence de mesures ESG, ils seraient susceptibles de voter contre la politique de rémunération des dirigeants. En outre, 79% des répondants (dont la plupart sont des gestionnaires d’actifs et des analystes) indiquent que la gestion des risques et opportunités ESG par l’entreprise est essentielle dans le processus de prise de décisions d'investissement. Bien que la moitié (49%) des sondés n’accepterait aucune réduction des retours sur investissement pour réussir à atteindre des objectifs ESG, 34% seraient d’accord. Parmi ces derniers, une large majorité (81%) se dit prête à accepter une baisse d’au maximum un point de pourcentage de leurs retours sur investissement.
«Les investisseurs sont à la fois attentifs aux résultats financiers à court terme mais aussi aux sujets sociaux à plus long terme, susceptibles de faire émerger des risques, sinon créer des opportunités pour leurs investissements. Il ne fait aucun doute que les investisseurs souhaitent que les facteurs ESG fassent partie intégrante des stratégies d’entreprise», souligne Philippe Kubisa, associé spécialiste des marchés de capitaux chez PwC France et Maghreb. «Si les investisseurs ne constatent pas cet engagement, ils n’hésiteront pas à prendre des mesures pouvant aller jusqu'à la cession de leur position dans une entreprise pour investir l’argent de leur client ailleurs», avertit l’expert.
Facteurs extra-financiers, une tendance émergente au Maroc
Rappelons qu’au Maroc, la prise en compte de facteurs extra-financiers (ESG/RSE) est une tendance émergente qui se renforce dans le secteur privé, particulièrement chez les émetteurs faisant appel public à l’épargne. Les premiers émetteurs, sur le marché des capitaux, à avoir communiqué sur la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE), en y consacrant une partie de leur rapport annuel, représentent une proportion marginale et se limitent à quelques grandes entreprises, banques et filiales de multinationales. Aujourd’hui, tous sont tenus de fournir ce que l’AMMC appelle un rapport ESG (inclus dans le rapport financier). S’ajoute l’engagement de la CGEM à travers sa commission «Entreprise responsable et citoyenne» pour la promotion des pratiques responsables et à impact positif des entreprises du secteur privé.
Selon le Global Investor ESG Survey 2021-PwC, les investisseurs attendent davantage de communication de la part des entreprises sur leurs engagements ESG – 83% d'entre eux jugent important la mise à disposition d’informations fiables et détaillées sur la progression des objectifs.
Par ailleurs, le climat reste le principal sujet ESG identifié par les investisseurs, en particulier la réduction des émissions de gaz à effet de serre (65%). Assurer la santé et la sécurité des collaborateurs (44%) et améliorer la diversité, l’égalité et l’inclusion au sein du personnel et des dirigeants (37%) ont également été identifiés comme des sujets prioritaires pour les entreprises.
Au Maroc, la pratique du reporting extra-financier se renforce, en particulier chez les les émetteurs qui sont tenus de fournir à l’AMMC un rapport ESG (inclus dans le rapport financier) Placed on Page
