Le chasseur de tête pourrait bientôt devenir totalement freelance ! C’est en tout cas l’ambition d’Amine Khayatei, le PDG de Kwiks Sourcing. L’entreprise, créée en janvier 2021, s’est spécialisée dans l’e-recrutement visant à connecter les entreprises au Top 3% des recruteurs indépendants en Afrique. «Grâce à ses algorithmes développés en interne, la plateforme permet aussi bien à l’entreprise qu’au recruteur d’avoir accès à des outils innovants, d’échanger, gérer et suivre en temps réel tous les process de recrutement dans un seul et même épicentre», explique Amine Khayatei. Pour 2022, Kwiks a mis en place un projet ambitieux baptisé Ambition 2022. «Nous prévoyons de rassembler 2022 FastRecruiters en Afrique.
Nous avons prévu aussi de gérer 2022 missions sur notre plateforme. Au-delà des chiffres, nous prévoyons de faire rayonner Kwiks au Maroc et en Afrique à travers notre communauté et plusieurs solutions innovantes que nous avons déjà commencé à commercialiser en 2021», développe le PDG. L’entreprise, présente au Maroc, en Tunisie, au Sénégal, au Cameroun et en Côte d’Ivoire, dispose actuellement de près de 200 chasseurs de tête freelance au niveau de la plateforme. «En réalité, nous avons comme stratégie de déprioriser des pays comme la France et la Belgique. Comme l’indique notre site, nous nous orientons vers la construction de la plus grande communauté de chasseurs de tête freelance en Afrique», explique le fondateur de Kwiks.
Avec un business model différent des plateformes de recrutement classique, l’entreprise mise sur l’autonomie de ses collaborateurs. «Nous sommes capables d’apporter aux chasseurs de tête des missions pour travailler, des données qualifiées et des outils innovants. C’est de cette manière que nous nous distinguons des cabinets classiques», poursuit-il. Cette façon de faire permet ainsi à l’entreprise de répondre «très rapidement» aux clients et de traiter un nombre important de missions pour un client «avec la même rapidité que si nous traitions qu’une seule». Selon son PDG, Kwiks est également capable de traiter les missions avec la même rapidité, peu importe le pays, à condition que l’entreprise dispose d’une présence de chasseurs sur le pays en question. «Nous avons remarqué, au cours des dernières années, que ce qui fait la différence sur un besoin en recrutement, que ce soit un recruteur au sein d’une société, en cabinet de recrutement, ou en freelance, est l’approche que nous pouvons avoir avec cette personne et les outils dont elle dispose». Amine Khayatei souligne que son entreprise a très vite compris que le produit est le chasseur. C’est pourquoi Kwiks travaille sur la construction d’une communauté «des meilleurs» chasseurs de tête sur le continent.
L’entreprise gère toute la partie business, à savoir les missions, en donnant à leurs collaborateurs «les meilleurs outils pour gérer tout ce qui est chronophage, et le plus important de la donnée qualifiée». Les chasseurs de tête ont besoin de clients pour travailler. La stratégie de Kwiks pour en attirer repose sur plusieurs canaux dont l’approche réseaux, le copywriting ou encore les outils Nocode de l’automatisation. «Nous avons fait en sorte de rendre notre plateforme accessible à tout type de sociétés, peu importe sa taille. Nous avons des offres à tiroirs qui permettent à des petits budgets d’avoir accès à un recrutement de qualité supporté par un expert. Enfin, nous avons une équipe business aguerrie qui supporte l’ensemble de nos clients et de nos prospects», développe le PDG. En termes de temps, Kwiks peut placer un profil en quelques jours. «Le placement peut varier d’une semaine, avec une société dont le process de prise de décision est plus ou moins rapide, à 3 mois avec une société dont la procédure est moins agile». Les profils les plus recherchés par les clients de Kwiks sont ceux opérant dans le digital et l’IT en général. «Ceci étant, nous ne pouvons dorénavant plus parler du secteur de l’IT et du digital puisque l’ensemble des secteurs sont aujourd’hui concernés par la digitalisation. Ce type de profil est devenu totalement transversal, nous pouvons par conséquent placer un profil développeur java dans l’agroalimentaire, tout comme un marketing digital dans le BTP», affirme Amine Khayatei.
Quid de la rémunération
Kwiks fait preuve d’innovation au niveau des prix pratiqués pour ce type de services. «Notre objectif est de démocratiser l’accès à ce type de services. Nous avons confectionné un modèle qui vulgarise en quelque sorte la tarification et qui, nous l’espérons, propulsera le pourcentage d’utilisation en passant par nos services, à au moins 25%». L’entreprise propose ainsi différentes formules tarifaires : 6% sur le salaire brut annuel pour une shortlist/ 1 semaine d’intervention, 9% du salaire brut annuel pour 2 shortlists/ 3 semaines d’intervention, 12% du salaire brut annuel pour 2 shortlists/ 3 semaines d’intervention et 15% du salaire brut annuel pour 3 shortlists/4 semaines d’intervention. Si le PDG n’a pas voulu partager le chiffre d’affaires prévisionnel pour cette année, il affirme, par ailleurs, que l’entreprise est en train de réaliser le CA prévu avec une levée de fonds.
