C’est dans la galerie Artspace à Casablanca qu’a lieu, le 16 décembre, le vernissage d’une nouvelle exposition de la créatrice pluridisciplinaire Maria Kabbaj.
Placées sous le thème «Battements», les œuvres de cet artiste maroco-libanaise touchent à deux univers proches, celui de la liberté et celui de l’humain. L’oiseau est au centre de cette exposition qui se poursuit jusqu’au 6 avril 2022. Cet élément représente la liberté dans son dessin primaire, symbolisé à travers les siècles et dérivé sur tout support et tous types d’art. Il fascine l’inconscient humain depuis les temps anciens, tantôt bon présage, tantôt mauvais. Pour Maria Kabbaj, ses oiseaux représentent l’oiseau avec un grand O comme l’homme avec un grand H. «Il n’a ni race ni genre et ne s’identifie que par son vol, son mouvement. Il est parfois à l’image de l’homme coupé dans son envol, retenu, meurtri». «Battements» est aussi le titre pour une peinture humaniste, qui se caractérise par la symbolique de la relation entre les êtres vivants. «C’est une peinture inspirée par les choses qui font battre un cœur : la joie, la peur, l’amour, la compassion, l’incompréhension... toutes ces émotions qui traversent et que j’essaie d’exprimer dans ces œuvres», explique Maria Kabbaj. Et de préciser que la couleur, en plus du dessin, est un élément important dans la communication de ces sentiments sur toiles. «Les personnages n’y sont pas nus, mais habillés de couleurs». Maria Kabbaj est une créatrice radicante qui évolue au fur et à mesure qu’elle avance. Son pinceau est une extension de ses réflexions intérieures.Elle nourrit son travail, majoritairement autobiographique, de références maghrébines, africaines, proche-orientales et européennes, conférant à son parcours un caractère unique. La plupart de son art est inspiré par les relations humaines.
Parcours de l’artiste
Maria Kabbaj est née en 1986 à Casablanca. Après son baccalauréat, elle intègre une classe préparatoire aux métiers de l’art à Paris. Elle est diplômée de la prestigieuse Central Saint Martins College of Art and Design à Londres. Pour son année de césure, l’artiste travaille aux côtés du grand photographe d’origine japonaise, basé à New York depuis les années 1950, Hiro. De retour au Maroc, la galerie Matisse lui consacre en 2013 une exposition personnelle. Elle participe à de nombreuses expositions collectives notamment à la Fondation CDG en 2014, au Billboard Casablanca Festival en 2015 et à Mastermind Art Program en 2016.
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