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L'AUSIM dévoile les résultats de son enquête sur les DSI marocaines et les enjeux de l'accélération digitale

L'AUSIM dévoile les résultats de son enquête sur les DSI marocaines et les enjeux de l'accélération digitale

L’Association des utilisateurs des systèmes d'information au Maroc (AUSIM) a dévoilé, jeudi, les résultats de sa nouvelle enquête qui analyse les enjeux principalement liés à l’accélération du digital auxquels les directions des systèmes d’information (DSI) au Maroc ont été confrontées en période de crise.

L’étude, élaborée en collaboration avec Dell Technologies et BearingPoint, apporte également plusieurs éléments d’éclairage sur les orientations digitales futures des DSI, identifiées sur la base des leçons apprises durant la crise, ainsi que des réponses sur les principaux défis qui ont émergé dans le sillage de cette accélération digitale en termes de compétences IT capables d’accompagner les changements présents et futurs.

«Dans tous les secteurs, la valeur susceptible d’être apportée par le numérique apparaît considérable et met les DSI en première ligne. Cette étude vise à découvrir l’impact que la crise sanitaire et économique Covid-19 a suscité chez ce directions d’un point de vue digital, organisationnel et de gouvernance. A ce titre, elle permet de décrire leur faculté à saisir la digitalisation comme levier d’adaptation à de nouveaux modes de travail et styles de management», explique l’AUSIM dans son baromètre intitulée «Les DSI face à l’accélération du digital: Entre impératifs d’urgence et nécessités d’adaptation».

«Cette enquête se veut être un regard dans le miroir de nos DSI, afin d’amorcer de la meilleure manière la phase post-Covid», résume Mohamed Saad, président de l’AUSIM.

En effet, les résultats qui se dégagent de l’enquête confirment qu’à l’instar d’autres fonctions, la crise a accéléré l’adoption du digital par les DSI au Maroc et a présenté une formidable opportunité pour se transformer. Par ailleurs, leurs efforts ont été principalement concentrés sur des enjeux de sécurité, de réseaux et d’accès au SI à distance. «Les DSI en ont fait des priorités à part entière pour venir en support au télétravail», constate l’analyse, ajoutant que le recours au télétravail a été dans l’ensemble couronné de succès. «La professionnalisation des solutions de collaboration à distance, le monitoring, le tunnel sécurisé (VPN), … ont rapidement pris place pour soutenir un mode de travail appelé à s’inscrire dans la durée», est-il précisé.

Au niveau de la gouvernance SI, l’enquête a révélé qu’elle est portée conjointement par la direction générale et la DSI. En effet, près de la moitié des répondants (43%) déclarent appuyer leur gouvernance suivant une structure hybride où la DG et la DSI collaborent conjointement pour décider des investissements IT à venir.

L’autre constat qui se dégage concerne l’évolution du rôle de la DSI qui passe au premier plan à mesure que la transformation digitale avance, devenant un véritable référent en matière d’innovation. En effet, 48% des sondés lui attribuent un rôle de leader technologique. Ils la voient comme une DSI innovante et pionnière en matière de révolution digitale, proactive et dotée d’une vision anticipatrice et stratégique.

En termes de tendances technologiques, le Cloud est une technologie déjà bien intégrée au sein des organisations et reste encore la tendance technologique de l’infrastructure IT pour les prochaines années. Selon les chiffres de l’AUSIM, près de 68% des répondants déclarent avoir déjà mis en place ou sont en cours de mise en place du Cloud et près de 26% comptent le mettre en place dans 1 à 5 ans.

La sécurité IT est l’autre tendance qui se dégage en tant que critère majeur d’adoption des nouvelles technologies. Il y a aussi la data qui demeure toutefois un sujet à maîtriser et les entreprises marocaines sont encore minoritaires à définir une stratégie de données et à mettre en place une gouvernance des données appropriée. Néanmoins, ces principes commencent peu à peu à être intégrés au sein des organisations. «La Data Analytics arrivent logiquement en seconde position des nouvelles technologies adoptées ou en cours d’adoption, avec près de la moitié  des  répondants  qui  l’ont  déjà  ou  en  cours  d’implémentation  et  près de 13% comptant l’implémenter dans l’année à venir», lit-on dans l’étude.

Enfin, en matière de ressources humaines, les organisations interrogées déclarent majoritairement éprouver des difficultés  à  recruter des compétences IT en raison notamment du manque de profils adéquats (48%), des salaires fortement élevés (34%) et du taux élevé de turnover (22%).

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