Connexion
La recherche en énergies renouvelables a reçu aujourd’hui un bon coup de pouce à travers un nouveau partenariat scellé à Rabat entre l’Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l'Ecole nationale supérieure des mines de Rabat (ENSMR).
Ce partenariat a été formalisé ce mercredi à travers une convention signée par Badr Ikken, directeur général de l’IRESEN, et Mustapha Ouadghiri, directeur de l’ENSMR, sous la présidence du ministre de l'Energie, des Mines et de l'Environnement, Aziz Rebbah.
Cette alliance, qui concrétise la volonté des deux parties de soutenir le développement du secteur, s’inscrit parfaitement en ligne avec la vision du Maroc pour la promotion de la recherche scientifique en tant que pilier fondamental de sa politique de transition énergétique.
En effet, le Royaume œuvre depuis plus d’une décennie pour la concrétisation de ses grandes ambitions dans les domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique afin de répondre à nombre d’enjeux économiques et sociétaux. Et au milieu de cette dynamique, la recherche scientifique a été positionnée comme composante essentielle de la stratégie du Royaume et de son plan d’action en la matière.
«Notre pays investit de plus en plus dans la recherche en énergies renouvelables», a affirmé Aziz Rebbah dans une déclaration au «Matin». Le ministre a souligné dans ce sens que le Maroc ne s’est pas contenté de produire de l’électricité à partir d’énergies renouvelables, mais a choisi d’aller plus loin et de développer une industrie dans ce domaine, ceci en misant notamment sur la recherche scientifique.
«Nous sommes déjà en train de travailler avec le ministère de l’Industrie pour créer l’écosystème qui favorise les investissements dans le domaine industriel lié à l’énergie renouvelable. La recherche constitue à ce titre un pilier essentiel du développement de l’économie verte et du développement durable», a-t-il précisé.
«Aujourd’hui, nous avons décidé de rapprocher l’IRESEN qui est la plateforme centrale de recherche dans ce domaine, de l’ENSMR qui vient d’obtenir l’accréditation pour les recherches doctorales, et nous avons ainsi poussé à ce qu’il y ait une parfaite collaboration entre les deux parties en la matière», a ajouté le responsable.
De son côté, le DG de l’IRESEN n’a pas manqué d’exprimer sa satisfaction vis-à-vis de cette nouvelle collaboration. «Nous sommes ravis et honoré de procéder à la signature ce cette convention entre l’ENSMR et l’RESEN pour consolider la coopération autour de thématiques importantes pour notre pays et notre continent, notamment la digitalisation dans le domaine de l’énergie, la valorisation des matériaux, la gestion de l’énergie… et d’autres sujets que nous allons pouvoir traiter ensemble puisque l’Ecole dispose désormais d’un centre doctoral», a-t-il déclaré au «Matin» en marge de la cérémonie de signature.
«Nous entamons cette collaboration avec une première doctorante qui travaille au niveau de nos laboratoires et plateformes, l’objectif étant de contribuer à renforcer l’écosystème de la recherche appliquée, de valoriser toutes les activités de recherche à travers la commercialisation et de consolider l’écosystème de l’innovation au niveau national autour des technologies propres, des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique», a-t-il indiqué.
Pour sa part, le directeur de l'ENSMR, Mustapha Ouadghiri, a souligné que ce partenariat, qui sera suivi de bien d’autres, signe l’amorce des activités de recherche au sein de l’institution qui vient de se doter d’un Centre d'études doctorales il y a à peine un mois.
«Comme vous le savez, l’ENSMR vient d’être accréditée pour délivrer des diplômes de doctorat d’état et cette convention constitue un élan pour démarrer la recherche au sein de l’école dans les domaines de l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique», a-t-il relevé.
Pour rappel, l’ENSMR avait également signé deux autres conventions de partenariat à l’occasion de l'inauguration de son Centre d'études doctorales le 30 mars dernier.
La première, conclue avec le ministère de l'Énergie, visait à promouvoir les échanges scientifiques et techniques et la réalisation conjointe de projets de formation et de recherche dans le domaine de l'environnement et du développement durable.
Quant à la deuxième convention, elle a été signée avec la société Kavaa des services numériques et avait pour objectifs de mettre en place les modalités de coopération entre les deux parties dans le cadre des activités présentes et futures du Pôle recherche de Kavaa Maroc et du Laboratoire ingénierie des systèmes et transformation digitale de l'ENSMR, ainsi que l'octroi de bourses aux étudiants issus de pays africains.
