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Lex Paulson : la CSMD a largement atteint son objectif d’écouter chaque région du Maroc

Lex Paulson : la CSMD a largement atteint son objectif d’écouter chaque région du Maroc
Lex Paulson, directeur de l’École d’intelligence collective (EIC)

La Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD) a largement atteint son objectif d’entendre les voix de chaque région du Maroc, affirme dans un Policy Paper le directeur de l’École d’intelligence collective (EIC), Lex Paulson. «La CSMD a largement atteint son objectif d’entendre les voix de chaque région du Maroc et ses efforts particuliers pour écouter les groupes les moins favorisés ont porté leurs fruits», a-t-il dit dans ce Policy Paper réalisé par M. Paulson en coordination avec le Policy Center for the New South (PCNS) et intitulé «A Moroccan Model of Collective Intelligence : The Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD)».

Dans ce Policy Paper, Lex Paulson expose les trois principaux choix de conception que la CSMD a adoptés. Le premier axe consiste à créer des canaux de consultation, d’une part, en organisant des ateliers, des audiences et des visites de terrain avec différentes parties prenantes et, d’autre part, en créant des plateformes en ligne, ouvertes aux contributions du grand public, à savoir le site CSMD.ma et les réseaux sociaux. «Ces contributions ont été sollicitées en trois phases : une phase de définition de l’agenda, une phase de co-construction et une phase “d’affinement” au cours de laquelle les recommandations finales ont été décidées», explique le directeur de la EIC. Il s’est agi également de maximiser la diversité de ces contributions, en élargissant le dialogue avec les différentes parties prenantes et en assurant une participation égale par sexe, âge et géographie. Il a dans ce sens mis l’accent sur l’importance des visites de terrain dans les différentes régions du Maroc, notamment les zones rurales. Concernant le troisième axe, il consiste à «créer un processus de planification interactif avec des auto-évaluations périodiques, avec la possibilité d’asseoir de nouveaux canaux ou appels à la participation basés sur les apprentissages tirés des deux premières phases». L’auteur définit l’Intelligence collective comme la «capacité des groupes à surpasser les individus en matière d’apprentissage, de prise de décision et de résolution de problèmes, entre autres défis cognitifs (...) l’intelligence collective n’arrive pas par hasard : un groupe doit être organisé de la bonne manière, avec les bons outils pour la tâche à accomplir». Parmi les premiers résultats de cette analyse, «la campagne sur les médias sociaux a touché environ 3 millions de Marocains», note l’auteur.

Dans une déclaration d’un des membres actifs de la Commission, M. Paulson retient que l’intelligence collective n’est pas suffisante pour un changement structurel, «nous avons besoin d’une volonté politique au plus haut niveau et d’une “équipe de rêve” de fonctionnaires pour la mettre en œuvre». «Les personnes sur le terrain qui vivent le problème n’ont peut-être pas la meilleure analyse, mais elles ont certainement la meilleure compréhension de ce qui se passe. Nous devons cesser de penser que les solutions viennent toujours d’en haut. Mais nous avons également besoin de meilleurs “traducteurs”, c’est-à-dire de dirigeants capables de transformer le langage des citoyens en langage politique et vice-versa», a déclaré un autre membre interrogé aux fins de cette étude approfondie. Le directeur de l’EIC relève que le CSMD est composé de 35 membres, chacun ayant sa propre expertise et ses propres domaines d’activité, ajoutant que leur rôle est de répondre aux besoins de 36 millions de citoyens et d’entretenir un dialogue permanent avec toutes les composantes de la société. M. Paulson souligne ainsi que la canalisation des idées, des objectifs et des aspirations qui serviront plus tard de modèle de développement représente un grand défi. Le président de la CSMD, Chakib Benmoussa, avait précédemment déclaré que la méthode qui serait utilisée par la Commission est celle de l’intelligence collective, a-t-il souligné. 

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